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TEBESSA: Abeilles et pesticides ne font pas bon ménage

par A. Chabana

Qu'est- ce que l'Entomologie médicale, ses manifestations, ses causes vectorielles et la lutte biologique adaptée pour l'éradiquer ? Afin de répondre à ces questions et d'autres, un séminaire national s'est tenu dernièrement à l'université Larbi Tébessi de Tébessa, rencontre médico-scientifique organisée par le Département de biologie des êtres vivants, de la Faculté des sciences exactes et des sciences de la nature. Dans un préambule, le président du comité d'organisation, Dr Tine Djebbar Fouzia revient sur l'historique de la discipline Entomologie qui est une branche de la Zoologie et dont l'objet d'étude sont les insectes ; ceux-ci représentent à eux seuls près des deux tiers de tous les organismes vivants. Parmi les insectes il y a les pollinisateurs, telles les abeilles domestiques qui sont d'importance dans le cycle de la production agricole. D'autres insectes dits ravageurs se nourrissant des plantes et arbres sont responsables également de transmission de nombreuses pathologies. L'Entomologie médicale étudie les arthropodes (insectes, acariens), vecteurs des maladies infectieuses humaines. Le Dr F. Tine Djebbar note que le colloque est «l'occasion d'ouvrir et élargir le débat dans le but d'agir sur les déterminants environnementaux de la santé que sont les milieux extérieurs et celle des lieux de vie.» Notons que plusieurs communications données se sont intéressées à la problématique médico-scientifique de l'étude des moustiques. Les phlébotomes (puces, tiques, mouches) sont les vecteur de transmission de maladies endémiques, le paludisme, dengue (infection virale, appelée aussi grippe tropicale) ou encore la Leishmaniose, affectant homme et mammifère. Ce qui a été souligné dans l'exposé du Dr Bouabida de l'université de Tébessa, sous le thème de «l'étude de biodiversité des espèces de moustiques dans la région de Tébessa.» S'agissant de la lutte anti vectorielle contre les moustiques, considérés comme vecteurs de pathologies infectieuses chez l'animal, les spécialistes universitaires N. Bouguerra, F. Tine Djebbar et N. Soltani ont mis en avant la stratégie à adopter dans la lutte d'éradication. Au moment où d'autres intervenants se sont interrogés sur les moyens de la protection des abeilles et leur rôle sur le plan agronomique et écologique. Leur survie est menacée par divers facteurs ; l'emploi des pesticides est une des principales causes de l'affaiblissement et la disparition des populations d'abeilles, avertissent-ils.