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Zéro point en trois matches, une position de potentiel relégable,
un entraîneur qui a tout tenté, des dirigeants aux abonnés absents. Une
situation qui pourrait mener le club droit vers le purgatoire. L'entraîneur
Kamel Mouassa a déjà donné l'alerte et tiré la sonnette d'alarme en
sensibilisant les joueurs du danger qui guette l'équipe. Mais il semble que le
mal est plus profond d'autant plus que ni le CSA ni la SSPA ne semblent
s'inquiéter pour réagir et prendre les mesures qui s'imposent pour mettre fin à
cette spirale de mauvais résultats. « Il y a un laisser-aller flagrant de la
part de la direction », nous dira un dirigeant, qui a préféré garder
l'anonymat, après le match face au MOB avant d'ajouter : « Peut-être que l'on
veut pousser vers la porte de sortie Mouassa ». Un deuxième responsable
ajoutera que « le problème n'est pas l'entraîneur».
Pour sa part Mouassa ne veut pas céder au découragement d'autant plus qu'il n'a pas été payé depuis quatre mois. Dans le camp des joueurs, certains n'ont pas répondu aux attentes et se contentent de «gagner des matches dans la presse », pour reprendre les paroles de quelques supporters. Aujourd'hui, l'équipe n'avance plus. Pis encore, elle ne gagne plus. Ce qui s'est répercuté sur son classement suscitant les vives inquiétudes dans l'entourage du club et même chez les autorités locales. A ce rythme, l'ASMO risque de connaître d'autres déboires à moins d'un sursaut d'orgueil. En l'absence d'un kiné, les blessures poussent l'entraîneur à changer à chaque fois son équipe type sans compter les suspensions. Aussi, en raison d'un recrutement qualifié de médiocre, le coach n'a pas de quoi stabiliser son collectif surtout que certains cadres sont out en ce début de saison. A l'ASMO, on paye cash les erreurs de gestion avec un excès d'optimisme flagrant. Reconnaître les qualités techniques des joueurs est une chose, s'interroger sur leur capacité de réaction en est une autre. Une prime de motivation de 15 millions de centimes a été proposée en cas de succès face au MOB, un match qui revêtait une grande importance pour les «Vert et Blanc». Mais l'équipe ne répond plus. En football, s'il n'y a pas de résultats, c'est l'entraîneur qui est pointé du doigt en premier lieu. Mais à l'ASMO, la responsabilité de la crise de résultats n'incombe pas seulement à Mouassa mais également à la direction qui assiste impuissante au naufrage. A noter que l'entraîneur des U 21, Cherif El Ouazani Moulay, n'a pas fait le déplacement à Bejaia, faute d'être régularisé, selon lui. A propos de changement de domiciliation, depuis le début du championnat plusieurs voix se sont élevées pour demander le retour de l'équipe au stade Ahmed-Zabana. Même les joueurs ont été unanimes pour nous avouer leur préférence pour ce stade. De son côté, Saâdoune Mohamed «Moumouh», considéré comme le principal bailleur de fonds, a été catégorique. « L'équipe reviendra à Zabana dès la prochaine réception du CSC ». On a tenté d'avoir l'avis du président du CSA, Merouane Baghor, sur cette question, mais en vain, tous nos appels furent voués à l'échec. En somme, les feux rouges commencent à clignoter à l'ASMO, les dirigeants de la SSPA et du CSA doivent prendre leurs responsabilités avant l'implosion. |
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