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Superviseurs et adjoints d'éducation attendent l'agrément de leur syndicat

par A. El Abci



Les superviseurs et adjoints de l'éducation nationale,se plaignent du «grand retard et diverses tergiversations» du ministère du Travail pour accorder l'agrément à leur nouvelle organisation syndicale. Ils disent attendre depuis 16 mois maintenant et en appellent au «président de la République pour les rétablir dans leur droit». En effet, et selon le coordinateur national de cette organisation dénommée «le syndicat des superviseurs et adjoints de l'éducation», M. Fertaki, qui a tenu hier une conférence de presse à Constantine, «le dossier d'agrément a été déposé le 23 du mois de juin 2014 au ministère du Travail, mais depuis cette date et jusqu'à aujourd'hui, c'est pratiquement le silence radio de la part de cette tutelle. Exception faite toutefois de la convocation qui nous a été adressée en mars 2015, pour nous signifier que les membres du bureau national doivent être élus et nous demander de procéder à des élections et à leur réinstallation. Il est vrai que ceux présentés la 1ère fois ont été désignés comme cela se fait de coutume dans la création de tout nouveau syndicat», dira-t-il. Et d'indiquer, que «cette demande n'a jamais été faite à d'autres syndicats et il s'agit là d'une politique flagrante de deux poids, deux mesures pratiquée envers uniquement le nôtre, celui des adjoints de l'éducation».

«Malgré tout cela, poursuivra-t-il, nous avons fait ce qui nous a été exigé et remis le dossier au ministère en question, tutelle que nous avons essayé de contacter plusieurs fois après, mais en vain, le responsable étant absent, nous répond-on, ou tout autre argument fallacieux. Et lorsqu'il arrive qu'un des directeurs nous reçoive, c'est pour nous répéter que le dossier est en cours d'étude. Et cela dure depuis 16 mois, ce qui est totalement inconcevable», notera-t-il. Et de déclarer, qu'il s'agit d'un déni de droit syndical pour les superviseurs et adjoints de l'éducation, ajoutant que des lettres ouvertes vont être adressées au président de la République et au 1er ministre pour solliciter leur intervention afin de rendre à ce corps de l'éducation son droit. Sachant, ajoute M.Fertaki, que ces derniers, et après 32 ans de service, leur salaire mensuel n'excède pas les 46.000 DA, alors qu'un agent de sécurité débutant dans une société est payé pas moins de 60.000 DA. Et d'indiquer encore, au titre des revendications, celui de la promotion au poste de conseiller de l'éducation qui leur revient de droit, mais qui est attribué indûment aux enseignants.

Concernant la dernière réunion de la ministre de l'Education avec les syndicats, M. Fertaki déplora que celle-ci n'a rien apporté de nouveau aux adjoints de l'éducation. «Néanmoins, a-t-il estimé, cela nous conforte davantage dans la nécessité de créer ce nouveau syndicat, qui nous rassemblera et mettra fin à notre errance dans les autres syndicats.