Le rappel que les Juifs ont été victimes d'une entreprise
ayant eu pour but leur extermination massive est depuis la création de l'Etat
d'Israël systématiquement martelé par ses dirigeants successifs et la
propagande sioniste à chaque fois que les agissements de cet Etat heurtent les
consciences dans l'opinion internationale et lui valent critiques et
dénonciations. Benyamin Netanyahu dont la politique à l'égard des Palestiniens
suscite une réprobation universelle et fait s'interroger ceux qui la
manifestent sur la véritable nature de l'Etat qu'il dirige, n'a pas manqué lui
aussi de dégainer l'arme de « dissuasion massive » qu'est le rappel de la «
Shoah » ? Il l'a fait devant un parterre totalement acquis à l'utilisation de
cette arme pour la défense de l'Etat d'Israël : celui du congrès international
sioniste, donc le moins susceptible de contester les énormités qu'il a sorties
en l'occurrence. Révisionniste sur l'histoire de la Shoah dans un sens
légitimant pour la politique d'Israël à l'égard des Palestiniens et des Arabes
en général, l'odieux dirigeant sioniste a proféré l'abominable « mensonge ayant
consisté à attribuer la paternité de la « solution finale » que le régime nazi
a entreprise pour exterminer les Juifs en Europe au chérif El Husseini le mufti
de l'époque de la ville d'El Qods. Oui, vous lisez bien qu'il a osé cette
ignominie par laquelle il tente d'instiller dans les consciences que c'est
finalement un Arabe et Palestinien qui serait le véritable responsable de
l'innommable crime qu'à été la « Shoah ». Chez Netanyahu et tous les sionistes
qui font bloc avec lui, la haine de l'Arabe et du Palestinien est le moteur de
leur comportement au point qu'ils s'en autorisent pour revisiter l'histoire de
la Shoah à charge d'abord et avant tout contre eux. Parce qu'ils ont émis qui
du doute qui des réserves sur la réalité du nombre de victimes juives du fait
de la « solution finale » entreprise par les nazis, des historiens et autres
intellectuels ont été mis au banc d'infamie et irrémédiablement brisés. Que
l'on imagine ce qu'ils se seraient attirés si comme Benyamin Netanyahu il se
seraient avisés de dédouaner Hitler d'être celui qui a pensé et conceptualisé
la « solution finale » comme l'a fait publiquement le Premier ministre
israélien en énonçant comme fait historique « avéré » que c'est El Husseini, le
mufti d'El Qods, qui a soufflé l'idée au dictateur nazi et convaincu de la
mettre en pratique. Des nazis et de Goebbels, leur ministre de la Propagande,
Netanyahu a retenu que le mensonge est un instrument efficient de la
désinformation et de l'instrumentalisation des consciences et que plus il est
gros et invraisemblable, il fonctionne. Il a cette fois tout de même dépassé
les bornes au point que même encore tétanisés par la peur de se mettre à dos
les lobbies sionistes, les médias occidentaux ont tout de même refusé de le
suivre dans sa divagation sur la paternité de la Shoah. Jusque-là, Netanyahu
n'a été critiqué que sur sa politique à l'égard des Palestiniens. C'est
maintenant son équilibre mental qui est en cause. N'est pas en effet sain
d'esprit l'homme qui réécrit l'histoire de la Shoah pour assouvir sa haine du
Palestinien et de l'Arabe. De là où il est, Hitler doit savourer d'avoir trouvé
en le Premier ministre d'Israël le défenseur ayant cherché à l'exonérer de
l'imprescriptible crime contre l'humanité qu'il a conçu et fait exécuter. Ce
n'est pas un procès en révision de l'histoire dont Netanyahu est normalement
passible mais de crime contre l'humanité pour avoir visé à transférer la
responsabilité de la tragédie que fut la Shoah sur un Arabe palestinien en
essayant de façon subliminale de l'étendre à l'ensemble du peuple palestinien,
coupable de ne pas accepter sa dépossession par les prétendus gardiens de la
mémoire de cette Shoah.