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Profondément
enfouies à l'extrême est du territoire de la wilaya d'El-Bayadh, Bousemghoun et
Chellala, distantes de plus de 160 km de la wilaya mère et d'une vingtaine de
km l'une de l'autre, semblent en tous points de vue comme deux sœurs jumelles
avec leurs célèbres zaouaïte. La première ville, érigée au début du 15ème
siècle, dispose de nombreux atouts et non des moindres, susceptibles de la
sortir de l'anonymat et de la mettre sur rails. Haut lieu de la confrérie
soufie, vieux ksar et unique bastion de l'amazighité dans toute la région de
l'ouest du pays, Bousemghoun, appelée jadis ?'Samjoun'' puis ?'Abi-Semghoun'',
a connu ses heures de gloire en accueillant des sommités du monde soufi venues
des pays subsahariens et même de ceux de l'Extrême-Orient. Son riche patrimoine
archéologique et ses gravures rupestres lui ont assuré une bonne place sur le
podium et l'ont classée au patrimoine culturel de l'Unesco. Une ville très
coquette, aux avenues et places agrémentées de carrés fleuris, qui respire la
propreté et la quiétude. Ses habitants, 1.500 âmes seulement, assurent en
permanence l'entretien des espaces verts, contribuant chacun de son côté au
maintien du cadre de vie environnemental. L'oasis située en aval de la
citadelle, un véritable jardin d'Eden, couvre une superficie agricole de 90
hectares réservés au maraîchage de subsistance et à la culture du grenadier et
du palmier. Des terres qui sont hélas envahies par la remontée en surface des
eaux, depuis l'année 2008, et faute de drainage, ces eaux continuent
d'inquiéter les petits fellahs. Une pratique très onéreuse vient d'être confiée
à la DSA pour sauver les nombreuses exploitations agricoles affectées. Le
chef-lieu de commune et de daïra a bénéficié de nombreux projets à caractère
socio-éducatif et culturel. La célèbre citadelle, construite avec des matériaux
locaux (mortier et troncs de palmier), permet au touriste de revisiter
l'histoire de la région et de découvrir le riche patrimoine artistique d'une
population qui, contre vents et marées, se bat pour préserver une panoplie d'activités
culturelles et artistiques traditionnelles. En réponse aux nombreuses
interrogations des citoyens de la ville sur la nécessité de mettre en valeur
les richesses culturelles ainsi que le secteur de l'hôtellerie et du tourisme
local, lors de sa première visite d'inspection et de travail dans ce chef-lieu
de daïra, M. Abdallah Benmansour, wali d'El-Bayadh, a tenu à en faire son
véritable cheval de bataille afin de le faire sortir de l'anonymat. Des
structures d'accueil adéquates ont été préconisées pour assurer le gîte et le
couvert aux nombreux visiteurs dans des conditions optimales de confort et de
qualité des prestations de service. En matière d'infrastructures de base
socio-éducatives, la ville a bénéficié d'une série de projets en cours de réalisation
ou en voie d'achèvement. Il s'agit d'une piscine et d'un complexe sportif
olympique de proximité dont les travaux connaissent un taux d'avancement de
plus de 50%. Sur site, le premier responsable de la wilaya n'a pas mâché ses
mots en rappelant aux responsables locaux la nécessité, lors du choix de
terrain de tout projet, de tenir compte du lieu d'implantation qui doit
s'inscrire dans le cadre du plan d'urbanisme de la ville et répondre
favorablement aux vœux du citoyen et plus particulièrement sur la teneur des
sols afin d'éviter les sempiternels surcoûts de réévaluation, voire l'arrêt des
travaux.
Dans le second chef-lieu de la daïra de Chellala, le chef de l'exécutif de la wilaya s'est longuement attardé sur le chantier de réalisation d'un collège d'enseignement, pour lequel une enveloppe financière de 114 millions de DA a été dégagée et qui, nous dit-on, sera livré au début de la prochaine rentrée scolaire. La commune de Chellala a également bénéficié d'une maison de jeunes et d'une piscine olympique dont les travaux connaissent des hauts et des bas depuis l'année 2012, date de lancement du chantier. Arrêt momentané et abandon des travaux par l'entreprise détentrice du marché et enfin rareté de la main-d'œuvre qualifiée locale. En matière d'infrastructures éducatives, le chef-lieu de la commune de Mehara a pu inscrire à son compte la réalisation d'un lycée de 800 places, lequel permettra aux élèves de cette localité de poursuivre sur place les études secondaires, eu égard aux nombreux aléas de transport et d'éloignement des grands centres urbains. Les membres de la société civile de ces deux chefs-lieux de daïra ont soulevé l'épineux problème de l'état de dégradation avancé des chemins de wilaya du réseau routier. Des voies impraticables en toutes saisons, sévèrement affectées par les intempéries et les nombreux nids-de-poule et déviations dus aux débordements de leurs lits respectifs des eaux de nombreux oueds, sont autant de facteurs qui astreignent les populations locales à l'isolement total. Il y a lieu de signaler l'état déplorable dans lequel se trouvent toutes les voies de communication du réseau routier, y compris les routes nationales, soit plus de 1.800 km, et les chemins communaux, plus de 2.200 km de l'ensemble du territoire de la wilaya. Un réseau mal entretenu et le calvaire enduré par la population ne sont pas près de prendre fin. Sur ce registre, le wali s'est dit outré face à l'état de dégradation dans lequel se trouvent les chemins de wilaya et la RN 47. La réponse du wali a été on ne peut plus claire à ce propos. En sus d'une série de propositions et d'orientations émises, il a rappelé qu'il ne ménagera aucun effort en inscrivant en priorité sur sa feuille de route la remise en état des voies de communication. |
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