Traitement du lit de l'oued, nouveaux avaloirs, renforcement du réseau d'assainissement? : Sidi Chahmi se protège contre les inondations
par J.Boukraa
Les
gestionnaires des différentes communes doivent sans doute commencer à s'adapter
aux effets du changement climatique avec des pluies diluviennes qui s'abattent
sans prévenir à n'importe quelle saison. Dans ce contexte et pour faire face
aux inondations et aux stagnations des eaux durant la saison hivernale, la
commune de Sidi Chami a pris plusieurs mesures, a annoncé le maire de cette
collectivité locale. Dans ce cadre, une large opération d'enlèvement des
ordures et de traitement du lit de l'oued a été effectuée. La commune a aussi
procédé à l'installation de nouveaux avaloirs au niveau de la rue de la
République. L'opération a touché les points noirs détectés suite aux dernières
précipitions. La multiplication des avaloirs va permettre de faire face aux
inondations surtout que plusieurs quartiers on été submergés par les eaux.
Selon le même responsable, la commune a aussi acquis une nouvelle pompe. Aussi,
une nouvelle conduite a été installée pour renforcer le réseau
d'assainissement. A chaque hiver, les Oranais vivent le calvaire. Le moindre
déplacement, la moindre activité se transforment en épopée et en épreuve
«décathlonienne». Rues et ronds-points gorgés d'eaux, quartiers inondés par les
eaux pluviales et la boue. Plusieurs quartiers et des cités entières ont
souffert à la moindre pluviosité, des flaques et lacs d'eaux pluviales se
constituant, obstruaient tout accès et toute circulation automobile. Cette
situation est due généralement à l'inexistence de réseaux d'évacuation des eaux
pluviales, à la vétusté des canalisations et à l'incompatibilité de leur
diamètre avec la quantité des pluies. Oran, par sa position géographique, a
déjà été exposée à de terribles inondations. Le risque des inondations est
aussi dû au facteur humain, surtout lorsqu'il s'agit de constructions érigées
aux abords des oueds et d'obstruction de lits des oueds, ce qui provoque le
débordement des eaux et, par la suite, des inondations, à l'instar de ce qui
s'est passé à Sidi Chami en 2007. Si certaines régions comme Sidi Chami sont
d'autant plus concernées, tout le territoire peut-être sensible à ce genre de
catastrophe naturelle. Ces inondations sont les catastrophes naturelles les
plus fréquentes et les plus destructrices, qui provoquent d'importants dégâts
humains et matériels. La direction de l'hydraulique de la wilaya d'Oran a, dans
ce cadre, débloqué une enveloppe de près de 12 milliards de centimes, pour deux
projets de protection des centres de Sidi Maarouf, commune de Sidi Chami et
Hassi Mefsoukh, contre les inondations. Dans ce cadre, il est prévu la réhabilitation
et la rénovation des réseaux d'assainissement et du réseau des eaux pluviales.
Le projet porte également sur la correction torrentielle et l'aménagement des
digues et la réalisation de nouveaux avaloirs, surtout que plusieurs quartiers
et des cités entières en souffrent à la moindre pluviosité.