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Des habitants d'El Gammas en appellent au wali

par A. Mallem

« En accord avec les associations de quartier de Benchergui et de Zaouche, nous avions prévu, la semaine dernière, d'organiser un sit-in de protestation devant la direction de l'urbanisme en fermant tout accès à l'administration, malheureusement, nous avons été devancés par les travailleurs de cet organisme qui ont déclenché la grève qui se poursuit encore. Mais nous ne renonçons pas à ce projet», nous ont déclaré, hier, les membres de l'association de quartier El Amel des 800 logements d'El Gammas. Et d'expliquer qu'ils veulent attirer l'attention des autorités sur la situation de leur quartier. «Rien n'a changé, ont-ils commencé. Les travaux lancés il y a plusieurs mois dans le quartier avancent à une allure d'escargot et s'éternisent», a affirmé M. Boukhelia Smaïn, président de l'association. Soulignant le mécontentement des riverains, il a signalé que ces derniers ne savent plus à quel saint se vouer devant la situation catastrophique qu'ils vivent et ils interpellent le wali en lui demandant d'intervenir pour mettre un terme à leur calvaire. «Lorsque les pluies torrentielles tombées le 24 août dernier ont fait de gros dégâts à Ali Mendjeli, nous avions bien cru que nos chalets allaient être emportés par les eaux diluviennes qui dévalaient de la colline. Et ces pluies ont complètement dévasté nos rues, creusant des crevasses et transformant les rues de la cité en un immense bourbier. Et depuis, croyez-moi, ajoute notre interlocuteur, nous n'avons plus une seule route carrossable».

Et sur la lancée, il a affirmé que toutes les entreprises qui étaient en place pour la réhabilitation du quartier sont parties. «La seule qui reste, en l'occurrence la Société polyvalente de travaux (SOPT), rattachée à l'APC et s'occupant des bordures, poursuit son travail avec quatre ouvriers qui réalisent environ 3 mètres par jour et qui, jusqu'à présent, ne sont pas arrivés à réaliser un kilomètre de bordures. Les responsables du secteur urbain s'en lavent les mains et rejettent la balle dans le camp de la wilaya, disant que cette dernière n'avait pas donné les ordres de service (ODS) aux entreprises qui sont parties, laissant la situation telle quelle». Nous avons tenté, hier et à plusieurs reprises, de contacter M. Akacha, le délégué du secteur urbain d'El Gammas, pour avoir des explications sur cette situation mais en vain.