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Les
4000 travailleurs et fonctionnaires de la mairie de Constantine avaient bon
espoir mercredi de pouvoir toucher, dans la journée même, leur paie du mois de
septembre. «Notre silence ne signifie pas absence de colère. Rendez-vous
dimanche matin devant l'hôtel de ville pour nous entendre dire ce que nous
avons sur le cœur», nous ont déclaré des fonctionnaires communaux rencontrés le
matin au siège de la mairie centrale. Les représentants des deux syndicats UGTA
et SNAPAP qui ont signé le 12 octobre un communiqué commun annonçant la tenue
d'un sit-in de 2h, de 10h à midi, pour ce dimanche devant l'hôtel de ville,
nous ont affirmé également qu'ils sont au comble de la colère parce que le
maire n'a pas daigné les recevoir, ni lundi, ni mardi comme c'était convenu, et
parce que l'administration de la commune n'a pas respecté les engagements
qu'elle a signés avec eux de verser chaque mois les salaires dans un délai ne
dépassant pas le 10 du mois. «Aussi, nous ne reculerons pas devant l'engagement
pris envers les travailleurs que nous avons appelés à être nombreux pour le
sit-in de protestation ce dimanche», nous a déclaré par ailleurs le secrétaire
général de la section syndicale UGTA M. Mohamed Salah Sehali.
Pour sa part, le président de l'APC, M. Seifeddine Rihani, à qui nous avons posé la question mercredi, a estimé que la menace du sit-in brandie par les syndicats n'est qu'un prétexte pour faire calmer leurs troupes. «De toute façon, a-t-il souligné, nous avons le droit jusqu'au 30 du mois pour verser la paie, «après service fait», comme le stipule la loi. Et les syndicats ne sont donc pas du tout fondés à réclamer». Pour le maire, on ne peut pas imputer le retard dans l'établissement et le virement de la paie du personnel à des problèmes de manque de personnel où à des difficultés techniques. «Ces retards peuvent résulter de l'apparition de nouveaux textes réglementaires qui surviennent au courant du mois, comme au changement dans la matrice des salaires par suite de rappels, etc.». Mais les syndicats n'ont pas accepté ces arguments. «Pourquoi avoir signé alors l'engagement de virer la paie dans des délais précis et de quelle échéance parle-t-il, ont-ils rétorqué en faisant valoir que le sit-in de demain dimanche ne concerne pas uniquement la paie, mais il intervient en protestation des retards accumulés dans le règlement des autres droits des travailleurs tels que le retard dans le règlement des allocations familiales, de la prime de scolarité, des primes d'échelons, ainsi que l'application du nouvel organigramme contenant plus de 300 nouveaux postes, de la prime de guichet, etc.» Hier vendredi, nous avons appris que des membres du personnel de l'APC ont pu toucher leur paie du mois de septembre aux distributeurs automatiques de billets (DAB) installés dans les banques et à la poste. |
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