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L'installation
de ralentisseurs ne répondant à aucune norme par les habitants a pris des
proportions démesurées dans la daïra d'Aïn El-Turck et ce, avec tous les
désagréments et autres considérables dégâts causés aux véhicules. Le phénomène
ne cesse de prendre de l'ampleur au fil des jours, à la faveur d'un certain
laxisme des uns et des autres. En effet, les derniers en date, une
demi-douzaine sur une trentaine de mètres à peine, ont été installés par des
riverains, en présence des autorités locales, suite à un accident mortel,
survenu quelques jours auparavant sur le boulevard de la République.
Le comble est que les services de l'APC ont même fourni du ciment et du sable aux riverains pour ériger ces ralentisseurs en béton, en violation avec les normes. Dans le but d'éviter ces véritables embûches, qui exposent les véhicules à de sérieux dommages, nombre d'automobilistes ont emprunté la rue parallèle Sadmi Sahraoui et/où celle de l'Allée des Villas en contrebas, dont les chaussées sont en sus dans un piteux état. Cette déviation a créé une circulation automobile inhabituelle dans ces deux rues. La réaction des riverains demeurant dans ces lieux a été spontanée et très rapide. En effet, du jour au lendemain d'autres ralentisseurs hors norme du même gabarit ont été hâtivement installés au grand dam des usagers domiciliés dans cette zone, qui sont obligés d?emprunter quotidiennement ces voies. «Nous compatissons sincèrement avec ceux qui ont perdu un membre de leur famille dans un accident de la circulation. Nous ne sommes pas contre la pose de ralentisseurs, mais au moins qu'ils soient installés par les services de la commune conformément aux normes universelles », a fait remarquer avec une pointe de dépit un automobiliste, domicilié à mi-chemin du village de Cap Falcon. Il importe de noter que ce triste état de fait n'est pas uniquement spécifique à cette zone, car hormis les deux principaux boulevards, à savoir celui de Mohamed Khémisti et de Harichi Boumediene et la rue Melinette, cette infraction est allègrement commise dans pratiquement toutes les rues et venelles des quartiers d'Aïn El-Turck. Dans certaines, des riverains ont même installés des cordages qui mettent à rude épreuve le plus solide des châssis. Notons que cette transgression est très répandue dans le quartier Commandant Ferradj, communément appelé douar Maroc et celui de Haï Bensmir, douar Naquousse. Notons encore que selon le constat établi sur le terrain, cette infraction est également répertoriée dans les trois autres communes essaimées à travers cette région côtière. Le comble de l'ironie est qu'en dépit des promesses des responsables locaux, des ralentisseurs ne sont pas installés devant presque tous les établissements scolaires de la daïra. Toujours est-il qu'un grand nombre d'automobilistes abordés à ce sujet par le Quotidien d'Oran, ont dénoncé de qu'ils ont qualifié « de laisser-faire, qui porte préjudice aux biens d'autrui ». |
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