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Des dizaines de protestataires de la rue des Maquisards, surtout des
nouveaux mariés, des célibataires, des veuves et de «vrais» habitants de la rue
qui n'ont pas été touchés par l'opération de transfert des habitants du mois de
juillet dernier, ont tenu un sit-in devant le siège de la daïra pour réclamer
un nouveau recensement, les rétablissant dans leur droit au relogement.
Les protestataires mécontents ont fermé l'avenue Belouizdad, longeant la daïra, à plusieurs reprises, d'abord vers 9h et durant près d'une demi-heure et jusqu'à l'arrivée de fourgons de police, après que des négociations soient engagées avec le divisionnaire. Ce dernier a essayé de les faire revenir à la raison, en leur disant que le chef de daïra vient juste d'être installé, et qu'il faut lui donner le temps de voir le dossier. Les protestataires ont décidé alors de lever le barrage et d'attendre jusqu'à ce que le chef de daïra arrive. Et aux alentours de midi moins le quart, voyant que le chef de daïra ne s'était pas encore présenté, ils ont encore une fois fermé la rue, ce qui a provoqué des prises de bec et des échauffourées avec les agents de police qui ont levé les obstacles dressés sur la route. Pour le représentant des protestataires, il faut un autre recensement des habitants de la rue des Maquisards, dira-t-il, à l'effet de faire bénéficier toutes les familles qui ont droit au relogement, mais qui ont été écartées, injustement selon lui, car le premier qui a été supervisé par le comité de quartier avec la participation du bureau d'étude de la société «SAU» a fait les choses à la va-vite. Affirmant que sur près de 1.200 habitants relogés à la nouvelle ville, il y avait au moins 400 noms de personnes totalement étrangères à la rue, qui n'y ont jamais résidé, qui ont réussi à s'infiltrer aux dépens de près de 300 familles recensées mais qui ont été exclues et à qui on a demandé de faire des recours. «Ce qui n'a pas manqué d'être fait bien sûr, notera-t-il, mais cela fait des mois maintenant que ces familles attendent sans avoir de réponses précises et sans que la commission de recours ne tranche dans leur cas. Il s'agit de nouveaux mariés, de veuves vivant seules et de célibataires, dont certains ont 35 ans et plus», dira-t-il. Et ce n'est que vers 13h30 que les protestataires ont quitté les lieux, non sans promettre d'y revenir. |
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