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Des dizaines,
voire des centaines de collégiens et de lycéens issus des différents villages
et hameaux relevant des communes limitrophes de la wilaya d'Oran souffrent
toujours du manque de moyens de ramassage scolaire. C'est le cas des élèves du
lycée de la cité 216 logements à Gdyel qui viennent de différentes localités
comme «El Hamar», «La Platforme» et d'autres lotissements. Selon un père de
famille habitant à El Hamar, «la commune a mis en place un seul bus pour le
transport de lycéens vers le lycée de la cité 216 logements, mais ce véhicule
ne peut pas transporter tous les élèves, vu le nombre important de ces
derniers».
En effet, les élèves de ces localités souffrent le martyre pour rejoindre leurs établissements. Ils se retrouvent contraints de parcourir plus de deux kilomètres à pied chaque jour, ou de solliciter le service de transporteurs clandestins. Face à cette rude situation, les malheureux doivent sortir très tôt le matin pour arriver en classe à l'heure. Ce problème qui refait surface à chaque rentrée scolaire n'est pas spécifique à cette commune qui fait d'énormes efforts pour répondre aux doléances des parents et des élèves. Dans ce cadre et pour exténuer la souffrance des élèves, la wilaya d'Oran a bénéficié la saison précédente d'une trentaine de bus destinés au ramassage scolaire affectés par le ministère de la Solidarité nationale aux communes déshéritées. Mais cela reste insuffisant, car malgré les importants budgets accordés chaque année au secteur de l'éducation, plusieurs petites communes souffrent du manque en infrastructures éducatives, notamment dans les cycles moyen et secondaire. Un problème maintes fois soulevé par des parents groupés en association de parents d'élèves qui réclament plus d'attention de la part des autorités locales pour alléger la souffrance des écoliers qui continuent de parcourir des kilomètres et des kilomètres pour joindre leurs établissements scolaires respectifs. Très nombreuses sont les familles qui ont retiré leurs enfants, surtout les filles, de l'école qui se trouve à des kilomètres de leurs maisons. Ces enfants et malgré le danger sollicitent les automobilistes pour les déposer devant leurs établissements ou ne serait-ce que les en rapprocher un peu, constituant une cible facile pour tous genres d'agressions y compris les agressions sexuelles. Il faut reconnaître que pour ces enfants, aller ainsi de bon matin à l'école en auto-stop est déjà synonyme d'épreuve et de contrainte. Avant même d'avoir pris place en classe, ces enfants sont handicapés et pénalisés. Mais en hiver, par temps pluvieux, les choses se compliquent: c'est le calvaire pour ces élèves, sans compter les risques encourus sur le double plan, sanitaire et sécuritaire. Le ministère de Solidarité a convenu avec la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) pour l'acquisition de 680 bus scolaires. En vue d'une bonne prise en charge du transport scolaire dans ces régions, la ministre de la Solidarité a demandé aux communes de définir leurs besoins en la matière et de procéder soit à l'achat de bus ou la conclusion de contrats avec les transporteurs privés. Le ministère prendra en charge le coût de cette opération. |
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