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Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, affirme que les mesures de rigueur de la politique budgétaire ne toucheront pas les postes d'emploi dans le secteur public et dans les administrations. Il a également indiqué que la suppression de la retraite anticipée et proportionnelle n'est pas à l'ordre du jour du gouvernement. Le ministre a précisé, hier, lors d'une conférence de presse tenue en marge de la rencontre nationale des cadres des services de l'Inspection générale du travail, que « le gouvernement ne prévoit aucun licenciement des travailleurs dans le secteur public et dans les administrations». Et ce, en réponse à la banque mondiale qui fait ressortir, à travers ses rapports, que l'Algérie a un sureffectif au niveau des administrations et dans le secteur de la fonction publique. Il poursuit que l'Algérie est souveraine, et qu'il n'y a aucune remise en cause de la politique de l'emploi dans notre pays. Et d'expliquer, « certes, le gouvernement a engagé une politique de rigueur budgétaire qui est en train de se faire, mais cela ne veut pas dire qu'on va licencier ou pousser au chômage des centaines d'employés pour les beaux yeux de certains ». Le ministre enchaîne que du point de vue de la rigueur, par rapport à la gestion du budget de l'Etat, les départs en retraite ne seront remplacés qu'en cas de nécessité. Il précise encore que la priorité du gouvernement aujourd'hui est d'assurer une meilleure formation à nos jeunes, que ce soit dans l'université ou dans le secteur de la formation professionnelle. S'agissant de l'annulation de l'article 87-bis, appliqué dès août 2015, le ministre a indiqué que le nouveau SNMG a été accordé à hauteur de 70 % par les entreprises aux employés. Il a affirmé que les opérations de contrôle pour l'application du nouveau SNMG se poursuivent et de préciser que les inspecteurs de son département touchent tous les domaines prévus par la législation du travail. Le ministre fait état des derniers chiffres émanant de ses inspecteurs. Il précise que pour cette année 2015, le bilan d'étape pour les huit premiers mois fait apparaître la poursuite des visites de contrôles qui ont été de l'ordre de 142 069. Des opérations de contrôle ayant donné lieu à l'établissement de 146 355 actes dont 43 045 procès-verbaux d'infractions. L'inspecteur général du ministère du Travail, Barkati Akli, a indiqué dans ce sens que les infractions portent sur la non déclaration des travailleurs, évoquant le chiffre de 11 970 travailleurs non déclarés, la non application de nouveau SNMG, ainsi que les mauvaises conditions de travail. Pour l'inspecteur, les infractions sont relevées beaucoup plus dans le secteur privé. Et de préciser que pas mal d'infractions sont signalées dans le secteur de l'agriculture mais l'inspection du travail a du mal, aujourd'hui, à identifier les entreprises opérant dans ce secteur. Il affirme avec réserve que des actions de contrôle seront menées en 2016, en collaboration avec les différents services du ministère de l'Agriculture. Interrogé sur le cas d'une quinzaine de travailleurs d'Orascom Construction Industries Algeria, qui ont dénoncé à maintes reprises un licenciement « abusif » et massif de travailleurs sous couvert de départ volontaire, le ministre répond en affirmant que « Orascom est une entreprise qui travaille en Algérie, elle est dans l'obligation de se conformer et d'appliquer la législation algérienne du travail». Et de poursuivre «on n'acceptera jamais qu'une entreprise étrangère procède au licenciement des cadres algériens pour les remplacer par d'autres cadres étrangers». Mohamed El Ghazi a souligné dans ce sens que ce dossier est entre les mains de l'inspection du travail ; si les deux parties n'arrivent pas à s'entendre ou à trouver un compromis, le dossier sera transmis à la justice. |
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