
La circulation
automobile sur la RN 2 et la route de la corniche supérieure, reliant la ville
d'Oran à la daïra d'Aïn El Turck, est devenue très difficile, voire dangereuse
et ce, en raison notamment des camions de gros tonnages, qui bravent
allègrement l'interdit, notifié par la wilaya à travers un arrêté. Ces engins,
qui transportent pour la plupart des matériaux de constructions, en faisant fi,
en plus, des règles élémentaires de sécurité, sont à l'origine d'embouteillage
monstres et d'un certain nombre d'accidents sur les deux principaux axes
routiers en question. Les usagers domiciliés dans ladite daïra et occupant un
poste de travail à Oran et vice versa sont unanimes à dénoncer les contraintes
causée par ces camions et les dangers auxquels ils exposent les automobilistes
sur ces deux routes, notamment à des heures de pointe. « Il m'est souvent
arrivé d'être en retard en raison des embouteillages causés par ces engins et
dont les conducteurs trouvent un malin plaisir à appuyer sur le champignon
lorsqu'un véhicule léger tente d'effectuer un dépassement. Du haut de leur
cabine, ces contrevenants n'acceptent pas le fait, à priori, qu'un petit
véhicule puisse dépasser leur mastodonte. Ce comportement condamnable au plus
haut point a été directement lié, plus d'une fois, dans de malheureuses
circonstances ayant entraîné des accidents parfois graves », a fait remarquer
un automobiliste, fonctionnaire dans une entreprise étatique sise à Es Sénia,
qui demeure dans la commune de Bousfer. Le même son de cloche s'est fait
entendre chez d'autres interlocuteurs abordés à ce sujet. Notons également, à
ce propos, qu'en raison de l'absence de l'éclairage public sur la route de la
corniche supérieure, ces engins foncent souvent à tombeau roulant, tous phares
allumés, en ne se souciant pas d'aveugler les usagers venant en sens inverse. «
Ils font la loi à la nuit tombée en roulant au beau milieu de la chaussée sur
cette route dépourvue d'éclairage », s'est insurgé un autre interlocuteur, qui
a encore affirmé « avoir échappé par miracle un soir à un accident lorsqu'à
l'amorce d'un virage, j'étais surpris par une semi-remorque roulant presque sur
le côté gauche de la route. Le conducteur ne semblait pas être en mesure de
maîtriser la volant de son engin ». D'autres témoignages encore plus troublants
ont été formulés par des habitués de deux axes routiers en question. La grande
majorité suggère l'application de mesures répressives contre les contrevenants
et tenter ainsi d'éradiquer cette transgression, qui de surcroît expose au
danger la vie des usagers dans cette partie de la wilaya, où il est répertorié
un grand nombre de chantiers de constructions. « Un arrêté de wilaya, stipulant
clairement les horaires de circulation pour ces engins, a été bien notifié. Il
suffit de sanctionner celui qui brave l'interdit », a commenté en substance un
automobiliste du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck.