Le phénomène de
la violen ce en milieu scolaire - bien qu'ancien - a pris, depuis quelques
années, des proportions considérables. Qu'elle soit verbale ou physique, la
violence fait toujours des victimes. L'enseignant et l'élève sont confrontés
tous les deux à ce phénomène. Devant cet état de fait, une campagne de
sensibilisation sur ce fléau sera lancée par la Gendarmerie nationale. La
brigade de protection des mineurs de la Gendarmerie nationale, en concertation
avec les directions de l'éducation de la wilaya d'Oran entreprendra un
programme de sensibilisation dans les établissements scolaires. Le but est de
sensibiliser les enfants contre la violence qui implique les écoliers aux
abords des établissements scolaires. Des séances de sensibilisation sur des
thèmes variés seront présentées aux collégiens et lycéens ainsi qu'aux
associations des parents d'élèves. La prévention contre la violence scolaire et
routière est au cœur du dispositif sécuritaire mis en œuvre par le commandement
de la Gendarmerie nationale depuis la rentrée scolaire. Ces campagnes viennent
à point nommé puisque les avis divergent sur la question en l'absence d'une
étude approfondie sur le phénomène. Une chose est sûre, les voix commencent à
s'élever pour dénoncer ces comportements d'agressivité auxquels est confrontée
l'école actuellement. Les cas de violence, pour plusieurs raisons, ne sont plus
étouffés au sein des établissements scolaires. Une centaine de cas de violence
est traitée annuellement par les services concernés de la direction de
l'Education d'Oran. Il s'agit de plaintes pour les agressions d'enseignants par
les élèves et pour les agressions d'élèves par les enseignants. Ces chiffres ne
concernent que les cas jugés graves. Pour les autres, ils sont réglés par les
conseils de discipline de chaque établissement sans passer par la commission de
wilaya. La gravité de ce phénomène avait atteint son paroxysme par la mort d'un
lycéen tué par son camarade en début d'année à Bousfer. Le phénomène touche, en
effet, une frange de la société très sensible et toute condamnation peut
contrarier et l'avenir de l'élève et l'avenir de l'enseignant car les
statistiques montrent à des degrés différents que des plaintes ont été déposées
au niveau de la direction de l'Education d'Oran par des enseignants agressés
par des élèves et par des collégiens et lycéens qui ont subi des comportements
violents de la part de leurs enseignants en classe. La violence en milieu
scolaire algérien est délibérément occultée, voir même ignorée par les
responsables de l'éducation nationale, alors qu'elle n'a cessé de prendre des
proportions alarmantes.