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La formule du logement
promotionnel public semble sur la bonne voie, selon le directeur général de
l'entreprise nationale de la promotion immobilière (ENPI), Mohamed Belhadi, qui
a balayé d'un revers de la main les critiques sur les prix excessifs de ces
logements.
Il a confirmé d'abord que ces logements sont destinés à la classe moyenne, c'est à dire les citoyens dont le salaire est six fois le SMIG (18.500 DA), avant d'affirmer que les premières livraisons de logements LPP, comme prévu, se feront à partir du 1er trimestre 2016. Il a ainsi expliqué à la radio nationale -hier mercredi- que «nous avons pris un engagement pour livrer le 1er programme à la fin du 1er trimestre 2016, à raison de 3000 à 4000 logements par trimestre». «Nous avons pris toutes les dispositions pour que les premières livraisons du programme commencent à partir du 1er trimestre 2016'', ajoute-t-il avant de préciser que «nous préparons un site web qui permettra à tous les souscripteurs de pouvoir y accéder et de choisir les sites (de logements) qu'ils préfèrent». La date de l'ouverture de ce site est prévue pour ce mois d'octobre 2015. Avant le versement de la seconde tranche, M. Belhadi a expliqué que la procédure sera de «demander aux souscripteurs de choisir leur site, puis il sera procédé à la remise d'une décision d'affectation et, juste après, on remettra un ordre de versement de la seconde tranche». Le montant de cette seconde tranche est de 1 million de dinars, a-t-il annoncé. La première tranche était de 500.000 dinars. Pour autant, le DG de l'ENPI a indiqué qu'il n'y aura pas de paiement à tempérament. «C'est une opération qui reste commerciale et, avant la remise des clefs, le souscripteur doit s'acquitter de la totalité de la somme de son logement», a-t-il averti, expliquant que «le LPP fonctionne sur un financement mixte avec l'apport du citoyen et de la banque qui octroie le crédit», et «nous sommes loin des préoccupations financières», nuance-t-il. Pour autant, la formule du LPP semble s'essouffler, selon des observateurs. Le gouvernement avait annoncé un programme de réalisation de 150.000 logements pour la classe moyenne, celle qui ne peut prétendre ni au logement social, ni à celui de la location-vente (AADl). Selon son DG, l'ENPI n'a enregistré jusqu'à présent que 47.000 demandes, «il n'y a pas tellement d'engouement des citoyens», estime-t-il, indiquant que le financement de ce programme LPP a été réalisé avec un tour de table de plusieurs banques de la place, avec le CPA comme chef de file. «Nous sommes à peine à 49.000 dossiers déposés, dans certaines wilayas, il n'y a même pas eu de dossier de demande, comme Tamanrasset, Tindouf ou Naâma». Au cours de l'été dernier, le ministre de l'Habitat Abdemadjid Tebboune avait par ailleurs reconnu que «la formule LPP ne semble pas connaître le succès escompté». ?Le Premier ministre avait annoncé à l'origine 150.000 unités et nous sommes à peine à 50.000 et les demandes n'arrivent plus. Dans certaines wilayas la demande est même nulle?, a-t-il soutenu estimant que ?la formule s'essouffle?. L'une des raisons qui semble avoir dissuadé les éventuels souscripteurs, reste le prix excessif du logement, avec un coût du m2 à 96.000 DA après avoir débuté à 5.000 DA. «C'est une opération commerciale, on ne va pas tirer des bénéfices, et les prix restent incompressibles», averti le DG de l'ENPI selon lequel son entreprise «ne va pas tirer beaucoup de bénéfices de cette opération, il y a des prix incompressibles». Selon lui, un F5 de 150 m2 pourrait aller bien au delà de 10 millions de dinars, mais «les logements sont de niveau supérieur, ils sont de qualité nettement supérieure à ce qui se réalise actuellement». Pour Alger, «la demande est importante», assure-t-il, indiquant que «nous avons enregistré plus de 16.500 souscripteurs. Je les rassure que le programme est en cours de réalisation». Les taux de réalisation varient entre 20% pour les programmes qui ont démarré au second trimestre 2015 à 75% pour certains sites qui ont démarré en 2014. C'est «le même principe» pour les villes d'Annaba, d'Oran et de Constantine», a-t-il dit. Par ailleurs, beaucoup de chantiers ont été confiés à des entreprises étrangères, selon le DG de l'ENPI qui a assuré que «ce sont des logements de bonne facture», avant de répondre que les chantiers de l'ENPI à Blida ne « ne sont pas à l'arrêt, avec des évolutions variables selon la date de démarrage des travaux». |
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