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Congrès de l'Académie arabe de musique traditionnelle en octobre

par A. Mallem

M. Lamine Bechichi, le musicien algérien bien connu et qui préside actuellement l'Académie arabe de musique traditionnelle, était hier à Constantine pour tenir une conférence de presse au siège du Commissariat de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» afin de parler de la tenue du 23e congrès de l'Académie arabe de musique traditionnelle. Cet évènement se tiendra le 5, le 6 et le 7 octobre dans la ville des ponts avec la présence, pour la première fois de son histoire, du président du Conseil international de la musique, M. Dujardin, de nationalité belge, qui assistera à la séance d'ouverture. Mais aussi en présence de la secrétaire générale du Conseil international de la musique, Mme Fischer, de nationalité allemande, et qui restera deux jours, le temps de se faire une idée sur la situation de la musique et des musiciens en Algérie.

Aussi, après avoir fait un bref historique de l'Académie arabe de musique (AAM), une institution qui a été fondée en janvier 1971 à Tripoli, en Libye, et dont il est l'un des rares fondateurs survivant étant donné que la plupart ont disparu, M. Bechichi précisera que le premier congrès de l'AAM s'est tenu à Alger en 1973 avec à l'ordre du jour la musique populaire (non ankaouie). «Et avec celui qui va se tenir à Constantine, ce sera le 5e congrès tenu en Algérie», dira le conférencier. Et M. Bechichi de poursuivre en rappelant que «Baghdad avait été choisie pour abriter le siège de l'académie, mais comme nous ne pouvions nous réunir aujourd'hui dans cette capitale, nous nous sommes rabattus sur celle du pays voisin le plus proche, Amman en Jordanie».

Aujourd'hui à Constantine, le congrès va se tenir sous le thème «La position de la jeunesse des pays arabes entre la musique traditionnelle et la musique moderne». C'est un sujet qui interpelle les sociologues plus que les musicologues, a considéré M. Bechichi qui estime qu'en Algérie, la musique traditionnelle possède encore ses titres de noblesse et elle est encore plutôt bien accueillie par la jeunesse si l'on en juge par les nombreuses formations musicales qui activent au niveau du pays, notamment à Constantine avec la formation «Sinoudj».

En terminant, le conférencier signalera que les délégués au congrès seront le 4 octobre à Constantine et le 5 s'ouvrira solennellement le 23e congrès de l'Académie arabe de musique. La première soirée, c'est le ballet national qui ouvre avec les danses populaires. La seconde soirée sera animée par un spectacle de chants patriotiques intitulé «L'Algérie et la Liberté». Et dans cette seconde soirée, se produira un groupe de jeunes Constantinoises appelé «Parfum de Cirta» qui joueront de la musique Malouf. Après, ce sera encore du Malouf qui sera suivi d'un groupe du Sahara qui fera de la musique arabe. Viendra ensuite le groupe de Abdallah Menai. Et la place sera cédée à la musique traditionnelle et moderne chaouie avec l'ensemble de Khenchela sous la direction de Abdelhamid Bouzaher. Abdelhamid Belbedj, un jeune venant de Batna, fera lui aussi de la musique traditionnelle chaouie. Et la soirée suivante sera ouverte par le groupe «Sinoudj» de Constantine, suivie de Zinedine Bouchaala avec des chants religieux. Suivra un autre concert du Malouf Adnane Kortobi. Tous les spectacles se dérouleront à la salle Ahmed Bey de Zouaghi.