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La grève se poursuit à la SOREST

par A. El Abci

La grève des travailleurs de l'Entreprise publique de construction «SOREST», est entrée, hier, dans sa troisième semaine, un mouvement de protestation que la direction a, dès le début, considéré comme illégal et a introduit une action en justice contre les protestataires, qui ont réagi en faisant monter d'un cran leur action.

En effet et selon leur représentant, si les premiers jours de l'arrêt de travail les travailleurs mécontents réclamaient des augmentations de salaires, le payement de primes, l'octroi d'aides sociales et des facilitations pour la création d'une section syndicale, les choses se sont corsées, ensuite, et d'autres exigences se sont ajoutées aux revendications du départ. Et c'est, surtout, après que trois d'entre eux « ont été traînés injustement », dira-t-il, devant le tribunal de Constantine par le directeur de ?SOREST', suite à une plainte pour incitation à la grève, de près de 800 travailleurs et ce, au bout d'une semaine de débrayage.

Et d'indiquer, que des dizaines d'employés de l'entreprise ont tenu un sit-in, devant le tribunal en question, brandissant des pancartes de soutien à leurs collègues et renouvelant leurs revendications avec ajout du départ du directeur et décision que la grève est, désormais, illimitée et conditionnée par ledit départ.

La décision de la justice concernant cette affaire, est venue conforter, en quelque sorte, les travailleurs, puisque le tribunal a opposé un refus d'examiner l'affaire, pour « non fondement » disculpant, ainsi, les trois accusés, notera-t-il.

Fort de cette décision, les protestataires enfoncent, encore, le clou et accusent le directeur de tous les maux, notamment, de mépris et « hogra », alors qu'il avait indiqué dans une précédente déclaration que son comportement avec les travailleurs a toujours été conforme à la loi et selon les moyens de la société qui n'engrange pas beaucoup de bénéfices. Quoi qu'il en soit, les travailleurs des chantiers de ?SOREST', tout autant que les administratifs, n'en démordent, « jusqu'au départ du directeur », réclamant, en outre, l'envoi d'une commission d'enquête du ministère de tutelle.

A rappeler que pendant ce temps, les chantiers de réalisation de 500 logements sociaux, à la nouvelle ville de Ali Mendjeli, achevé à 50%, sont toujours paralysés et dont les travailleurs tiennent des piquets de grève devant le siège de ?SOREST'dans la zone industrielle ?Palma', depuis, pratiquement, le 13 du mois de septembre en cours, date du déclenchement du débrayage.