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Une
petite escapade suivie d'une virée inopinée ces tous derniers jours à travers
plusieurs artères, avenues et places publiques de la ville ont mis la puce à
l'oreille au premier responsable de la wilaya et lui ont permis de constater de
visu l'état de délabrement avancé dans lequel se retrouve actuellement
l'ensemble des quartiers viabilisés et urbanisés d'une ville qui se retrouve
brusquement en l'espace de quelques heures les pieds dans l'eau après le
passage du moindre orage.
Que dire alors des autres quartiers de la périphérie sud de la ville notamment ceux de Sehmi et Djedid situés à quelques enjambées de la nouvelle cité Sinistrés et BETA ? Des quartiers sans eau, ni électricité, ni gaz, dépourvues des commodités les plus élémentaires et occupées par une population estimée à plus de deux mille âmes, pataugeant dans la gadoue, qui attendent depuis plus d'une décennie une hypothétique opération de viabilisation et d?aménagement urbain laquelle tarde à se concrétiser en dépit des multiples cris de déterrasse lancés par ces milliers d' infortunés citadins. Des quartiers marginalisés et comme frappés par on ne sait quelle fatalité. L'une de ces résidantes, une enseignante en retraite, lassée par de nombreuses démarches infructueuses auprès des autorités locales, peine à retrouver le nord après avoir frappé sans résultat à toutes les portes afin que le dossier de viabilisation et d'aménagement urbain de son quartier soit réellement pris en en charge. Le cadre de vie du citoyen, notamment en milieu urbain vient enfin d'être pris à bras le corps lors d'une réunion de travail qui a regroupé récemment pas moins de sept membres de l'exécutif, concernés par cet épineux dossier autour du wali et donné ainsi la priorité à la salubrité publique par le biais d'une vaste opération d'enlèvement des déchets et ordures ménagères tout en réhabilitant les espaces et lieux publics. Telle sera désormais la mission dévolue à la commission pluridisciplinaire mise récemment sur pied par le premier responsable de la wilaya qui s'est déclaré foncièrement et ouvertement hostile à l'état de délabrement dans lequel se retrouvent certains quartiers de la ville. Des mesures draconiennes seront prises très prochainement dans le cadre de l'application d'un vaste programme auquel seront associés les directeurs, membres de l'exécutif et les élus locaux communaux, qui auront la lourde tâche de veiller en permanence, chacun en ce qui concerne son secteur, à la propreté de tous les quartiers de la ville où les places publiques se sont métamorphosées depuis peu en de véritables dépotoirs squattés par des meutes de chiens errants dès la tombée de la nuit. De son côté, le maire de la ville a été instruit par le wali afin de renforcer en moyens humains et matériels le service chargé du nettoiement pour assurer en permanence la collecte des déchets ménagers à des heures régulières, y compris les jours fériés. De leur côté, les responsables de l'urbanisme et de la construction ainsi que ceux de l'hydraulique, le conservateur des forets, l'ONA, de Kahnagaz, de l'ADE ont été sommés de remettre en état tous les travaux de fonçage des conduites d'eau et de réparation des voies piétonnes juste après la fin de la rénovation des conduites ainsi que la maintenance permanente des avaloirs du réseau d'évacuation des eaux de pluie, déjà obsolètes et lequel a montré ses failles et des signes de faiblesse lors des dernières chutes de pluie. D'ailleurs, il n'a fallu que quelques gouttes de pluie pour que les rues et avenues soient entièrement inondées et toutes les rues de la ville impraticables aussi bien pour les automobilistes que pour le piétons. Cette entreprise de curage des avaloirs relève de la responsabilité de l'ONA qui devra mettre sérieusement la main à la pâte. Des mesures qui méritent d'être concrétisées à la veille de la saison automnale, source de tous les malheurs des habitants des quartiers non viabilisés. En outre, le premier responsable de la wilaya a tenu à manifester son mécontentement face au manque de voies d'accès réservés aux personnes handicapées devant de nombreuses institutions publiques. Les entreprises publiques et privées ont été également interpellées et conviées par le wali afin de voler au secours d'une commune dont les moyens matériels ne lui permettent nullement de faire face quotidiennement à l'enlèvement de centaines de tonnes de déchets et de gravats abandonnés sur la voie publique par des personnes peu soucieuses de l'hygiène et de la salubrité publique. Et il n'y a qu'à jeter un regard furtif sur le lit de l'oued qui traverse la ville de part en part, ainsi que sur l'une de ses deux rives, non loin du quartier Graba ou sur le vaste lotissement situé en plein centre du quartier Sidi Yahya qui fait fonction depuis plus de trois décennies de cimetière où les épaves d'engins mécaniques de travaux publics défigurent le paysage. |
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