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En
2015, selon le bilan partiel de ces huit derniers mois, fourni par le
groupement de la Gendarmerie de la wilaya de Tizi Ouzou, il y a eu 1.100 cas
traités contre 1.000 enregistrés l'année dernière, à la même période.
Au total 500 personnes ont été présentées devant les tribunaux de la wilaya de Tizi Ouzou, dont 140 placées, sous mandat de dépôts. Ces efforts interviennent, alors que la Gendarmerie ne couvre que 38% du territoire, en Kabylie. Si le chiffre des cambriolages reste stationnaire, avec 590 délits, par rapport à l'année passée, les homicides volontaires, les violences aux personnes (femmes et enfants), les drames conjugaux, la délinquance routière (conduite en état d'ébriété), les vols, sans violence, en revanche, sont en hausse, notamment en zone rurale dépourvue de couverture sécuritaire. S'agissant des cambriolages ayant visé les habitations principales et les résidences secondaires, les gendarmes ont traité près de 580 cas, durant ces 8 derniers mois de l'année en cours. Au total, 80 personnes, structurées en bandes organisées, ont été arrêtées. Selon le responsable du groupement, le colonel Idir Mahmoudi, un vaste plan de lutte contre ce phénomène, lié à l'absence des forces de l'ordre en zone rurale, est en cours. De nombreuses dispositions sont prises, pour l'année 2016. L'explosion des cambriolages, phénomène méconnu, par le passé, en Kabylie, la montée du sentiment d'insécurité, l'apparition des bandes organisées qui écument les villages reculés et isolés du Djurdjura sont, directement, liés à l'absence de la Gendarmerie, dans ces zones. Aussi est-il décidé, par les autorités de la wilaya, d'un commun accord avec les populations locales, de la réouverture de nouvelles brigades et de l'augmentation des effectifs des gendarmes, à partir de janvier 2016, pour inverser les tendances du crime. Les homicides volontaires, sont toujours orientés à la hausse, en zones rurale et péri-urbaine qui constituent 70% des territoires, en Kabylie. Les gendarmes ont traité 435 délits et arrêté 122 personnes, durant l'année en cours. Le taux d'homicide est «le plus élevé» au Djurdjura dans les communes surpeuplées qui ne disposent d'aucune couverture sécuritaire (Ait Bouadou, Tizi N'tleta, Assi Youcef, Bounouh, Boghni, Tizi Rached?) Entre 2005 et 2014, une moyenne de 150 homicides dont une centaine de parricides et de règlements de comptes, entre malfaiteurs, ont été comptabilisés, dans la seule wilaya de Tizi Ouzou. Entre 2010 et 2014, il y a eu 51 règlements de comptes, selon ce même bilan. Les violences aux personnes, notamment aux femmes et aux enfants et la délinquance routière, point noir de la délinquance, sont toujours en hausse. Vingt personnes ont été arrêtées sur 40 cas traités, dans le cadre des violences faites aux personnes âgées, aux femmes et aux enfants, alors que sur le registre de la délinquance routière Tizi Ouzou figure parmi les wilayas les plus touchées par les accidents de la circulation, avec une hausse de 20% par rapport à l'année passée, à la même période. Au total, selon le chargé à la communication du groupement, 300 accidents avec 50 décès et 560 blessés sont à déplorer, pour ce premier semestre de l'année 2015, au cours duquel les gendarmes ont dressé près de 1.500 procès-verbaux, à l'encontre d'automobilistes, pour conduite non conforme au code de la route. A l'origine de cette hécatombe, selon notre interlocuteur, la conduite en état d'ivresse et l'état lamentable des routes, notamment en zones rurales et péri-urbaines. Les vols à main armée, note la Gendarmerie, sont en nette diminution pour la 5ème année consécutive, dans des taux moindres, en dépit du fléau du terrorisme qui a affecté, de plein fouet, la région. Les vols sans violence, en revanche, sont en hausse de 4%. Dans cette catégorie ceux dits «à la tire» augmentent entre + 11% à + 12%, que ce soit dans les villes ou les campagnes. Ces chiffres ont donné l'occasion aux gendarmes et aux autorités locales de mettre sur pied une nouvelle stratégie de lutte qui sera appuyée par des campagnes de mobilisation et de sensibilisation, contre la délinquance et le crime organisé. L'absence des gendarmes, dans la région (seulement 24 brigades sont encore actives sur un total de 69) indique que les chiffres de la délinquance et du crime, sous toutes ses formes, «sont mauvais et alarmants» et montrent que la spirale de la violence continue de miner la vie des Kabyles. |
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