Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

TLEMCEN: La gestion de l'eau et l'assainissement au menu

par Khaled Boumediene

Journée très chargée que celle de mardi dernier pour les élus locaux, chefs de daïra et directeurs d'exécutif de la wilaya de Tlemcen. Elle a débuté pour Meksi Abdelkader, le directeur des ressources en eau, par une intervention sur les principaux systèmes d'approvisionnement en eau, les ressources en eaux superficielles et souterraines, le programme d'adduction et d'équipement des forages, le raccordement des localités aux systèmes de dessalement, le programme de réhabilitation des réseaux, la connexion au système Chott El-Gharbi, l'exploitation des stations d'épuration et d'assainissement, la protection des agglomérations contre les inondations, l'eau d'irrigation, le programme neuf 2015 et le programme en cours de lancement. En guise de conclusion sur la situation de son secteur, le responsable de l'hydraulique de la wilaya de Tlemcen a notamment souligné : " Aujourd'hui, avec l'avènement du dessalement, il nous a été permis de mobiliser plus de 138 hm3/an pour l'approvisionnement des populations. Cet apport considérable a permis d'assurer une dotation moyenne de 200 l/j et une fréquence quasi quotidienne atteignant 60% de la population de la wilaya. Les ressources souterraines concourent à raison de 15 hm3/an, soit 40 000 m3/j. Cette situation a permis d'offrir la meilleure alternative à l'agriculture par l'irrigation de quelque 17 000 hectares moyennant la planification de quelques investissements futurs durant la période de 2015 à 2019. Les années 2015 et 2016 seront consacrées à l'achèvement des raccordements des agglomérations aux systèmes de dessalement et au système de Chott El-Gharbi pour les agglomérations du sud de la wilaya, au lancement des travaux de réhabilitation du périmètre de Maghnia et la réalisation de deux stations d'épuration à Sebdou et Remchi, ainsi que leurs systèmes de collecte ", a expliqué Meksi Abdelkader. Les débats ont tourné autour du raccordement de quelques localités au système de dessalement, la gestion de l'eau, la gestion du réseau d'assainissement, la réhabilitation des forages, la protection des agglomérations contre les inondations et la gestion des eaux pluviales. Lors de sa réponse aux différentes questions et préoccupations, posées par les présidents d'APC et chefs de daïra, le wali de Tlemcen, Saci Ahmed Abdelhafid, a insisté sur l'intérêt qu'il porte à la situation du secteur des ressources en eau de la wilaya. " Dans le domaine de la mobilisation et de la distribution de l'eau potable, l'Etat a déployé des efforts remarquables pour répondre à une demande continue et sans cesse croissante en eau. Un important programme de dessalement d'eau de mer a été engagé dans notre wilaya où près de 48 communes sont connectées au système de dessalement de Honaine et Souk-Tleta. Je crois que le plus gros a été réalisé dans ce secteur de l'eau. Certes, il reste quelques insuffisances d'alimentation en eau dans les localités du sud de la wilaya et la zone frontalière. Mais, le programme est en voie d'achèvement. Aujourd'hui, la fréquence de distribution quasi quotidienne de la population de la wilaya est assurée à 70%, avec une dotation moyenne de l'ordre de 200 l/j/hab. Il y a lieu d'ajouter que 14 autres opérations seront achevées avant la fin de l'année. Un autre programme est lancé en vue du transfert des eaux du Chott El-Gharbi pour le raccordement des agglomérations sud et ouest de la wilaya en eau potable ", a indiqué le wali de Tlemcen, Saci Ahmed Abdelhafid. Il ajoutera : " Aujourd'hui, nous devons passer à un autre stade, celui de partager une vision commune de la gestion de l'eau, car l'utilisation rationnelle de cette ressource rare et précieuse et la réhabilitation efficace des réseaux, doivent accompagner la mobilisation de la ressource hydrique pour l'alimentation de la population. Tous les acteurs impliqués doivent s'employer, sans relâche, à promouvoir une gestion durable des ressources en eau en favorisant l'échange d'informations et en contribuant à faire correspondre les besoins de solutions des problèmes liés à l'eau, et aux interventions de rénovation et de renouvellement du réseau de distribution d'eau et d'assainissement. L'administration, les élus, les entreprises et les services techniques doivent perfectionner leurs interventions sur les réseaux de distribution et bien gérer leurs travaux de réparation et de rénovation. J'insiste sur le balisage et la bonne signalisation des travaux. Toutes les interventions sur le réseau, aux axes à fort trafic de bus ou véhicules nombreux ou dans les carrefours importants, doivent être réalisées en nocturne et des précautions doivent être prises pour assurer la sécurité, la commodité et la tranquillité des usagers et riverains. La remise en état de la voie doit être immédiate après chaque intervention ". Il faut souligner dans ce cadre qu'en raison des hausses de pression enregistrées dans les canalisations d'eau et la vétusté des réseaux, l'Algérienne des Eaux (ADE) a lancé ces derniers temps une vaste chasse aux fuites en effectuant des travaux sur le réseau pour éviter tout gaspillage. Le premier responsable de l'exécutif a, en outre, instruit les responsables de l'Office national d'assainissement d'élargir son champ d'actions vers d'autres communes qui sont confrontés à d'énormes problèmes d'assainissement afin d'assurer la gestion et l'exploitation des stations d'épuration et réseaux d'assainissement, notamment à la commune de Beni-Snous où les effluents sont rejetés directement dans la vallée de Beni-Snous puis dans le barrage de Ben-Bahdel. Ainsi que le cas de l'oued de Beni-Ghezli dont la pollution menace les plans d'eau en aval. Dans de nombreuses localités, des habitants utilisent encore des fosses septiques et éprouvent moult difficultés à les vider. Dans le grand Tlemcen, des habitations ne sont pas reliées à l'égout collectif et ne bénéficient pas des services de l'ONA. Par ailleurs, le wali de Tlemcen a exhorté les élus de s'impliquer davantage dans la protection des forages d'eau et de réserver un montant de leurs budgets primitifs pour financer toute intervention d'urgence.