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Cité 2200 logements LSP à El Kerma : Les habitants dénoncent les rejets anarchiques de déblais

par J. Boukraa

Par le biais d'une lettre envoyée à notre rédaction, l'association écologique « El Fadjr» qui active dans la commune d'El Kerma, tire la sonnette d'alarme sur la détérioration des conditions et du cadre de vie au niveau de la nouvelle cité 2200 logements LSP. Il s'agit de toute une cité à la merci du manque de civisme des transporteurs qui déversent quotidiennement des déchets de toutes sortes et notamment des déblais et des matériaux de construction. La cellule de veille de l'association El Fadjr alerte les autorités communales d'El Kerma et celles de la daïra et de la wilaya afin d'intervenir en toute urgence pour éradiquer ces décharges sauvages qui de temps à autre sont incendiées par des pyromanes, dégageant des fumées suffocantes, et qui provoquent un malaise pour les habitants des cités des 80 Lgts (Kaboul) et la cité LSP 2200 Lgts à El Kerma. Contacté à ce sujet, le présidant de l'Assemblée populaire de la commune d'El Kerma n'a pas nié cette situation en pointant du doigt les entreprises de construction qui viennent déverser les déblais et les déchets de matériaux de construction au niveau de ce site. Il a toutefois annoncé qu'une large campagne de nettoyage et de volontariat sera lancée prochainement au niveau de plusieurs sites et points noirs à travers la commune d'El Kerma.

La cité 2200 Logts sera aussi prise en charge dans le cadre de cette opération. Il y a lieu de signaler que depuis plus d'une année, le centre d'enfouissement technique (CET) des déchets inertes de Aïn El-Beïda est opérationnel. Ce centre se situe au niveau de la carrière désaffectée de Aïn El-Beïda et dessert cinq communes, à savoir Oran, Es-Senia, El-Kerma, Sidi Chahmi et Bir El-Djir. D'un volume prévisionnel de 600 000 m3, le site s'étale sur une superficie totale de 08 hectares. Ce nouveau centre devrait en principe atténuer le phénomène des rejets anarchiques des déblais sur les bords des routes et surtout à l'intérieur des forêts et des zones urbaines. Malgré la mise en service de ce CET, de nombreux citoyens continuent de rejeter leurs déblais sur les bords des routes et dans les forêts, notamment au niveau des forêts et des localités limitrophes.

Chaque année, une quarantaine de personnes sont appréhendées en flagrant délit en train de rejeter des déblais. Les véhicules des contrevenants sont mis en fourrière pour une durée de six mois en plus des amendes qui leur sont infligées.

Ce CET, premier du genre à l'échelle régionale, connaîtra une extension pour en augmenter la capacité de traitement de déchets inertes. Ce centre accueille les déchets inertes qui proviennent principalement des chantiers des travaux publics, du génie civil et du bâtiment.