La direction des Services agricoles (DSA) de Constantine en
coopération avec l'Institut technique des grandes cultures céréalières
d'El-Khroub ont organisé, hier, au siège de ce dernier, une Journée de
sensibilisation à la nécessité d'une réduction des parcelles réservées à la
jachère, qui occupe pas moins de 39.000 hectares dans la wilaya.
Cette journée a ciblé les cadres du secteur à l'effet de les
sensibiliser et les mobiliser autour de l'importance de la résorption de la
jachère, de l'irrigation d'appoint et du plan de culture ou assolement, pour un
encadrement et accompagnement des agriculteurs en vue d'améliorer la production
et de relever la productivité. Selon le directeur des Services agricoles,
Yassine Ghediri, la réduction des superficies consacrées à la jachère est d'une
importance stratégique qui n'est plus à démontrer, sachant que la wilaya est
considérée comme un bassin laitier et qu'il va sans dire que la production de
fourrages doit être augmentée en conséquence. Et d'expliquer «nous rencontrons
un grand problème dans ce domaine, et ce en considération de l'existence d'un
nombre non négligeable d'agriculteurs hors sol tournés vers la production du
lait». Le DSA ajoute «je profite de cette occasion pour sensibiliser les
agriculteurs au fait que nous allons vers les productions légumineuses
alimentaires et fourragères, et ce pour réduire la facture des importations
notamment». Selon le même responsable, «la DSA a initié auparavant une caravane
de travail de proximité en direction des éleveurs de bétail et agriculteurs,
qui a eu un écho auprès des concernés et déjà nous récoltons des adhésions à
notre programme d'assolement, de réduction de la jachère et de l'irrigation
d'appoint au niveau de nombreuses filières». Questionné sur l'accompagnement,
notre interlocuteur fera savoir que «l'accompagnement matériel existe toujours,
surtout pour ce qui concerne la mécanisation agricole, pour améliorer aussi
bien la production que le rendement, d'une part, et un autre technique par la
mobilisation des cadres du secteur». Il s'agit en fait d'un énorme gâchis, dira-t-il,
«nous perdons beaucoup à importer ce que nous pouvons produire chez nous et
réduire, ainsi, de façon drastique la facture». Mais pour cela, notera-t-il, il
faut absolument ne plus laisser des parcelles de terre «se reposer», car c'est
faux de croire qu'elles donnent ainsi plus de résultat, comme le pensent
d'aucuns.