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Le projet de
mise à niveau du service de rééducation fonctionnelle du CHU d'Oran, qui
consiste en deux opérations de réhabilitation du bloc et de rééquipement
médical, sera achevé avant la fin du premier semestre 2016, a-t-on appris hier
auprès du chargé de communication de cet hôpital, en marge d'une journée de
formation organisée au profit du personnel médical et paramédical de ce service
spécialisé en médecine physique en réadaptation. Les travaux de réhabilitation
du pavillon abritant ce service, qui sont déjà en cours, et dont le marché est
doté d'un montant de 32 millions de dinars, seront menés à bout vers avril
2016. Le marché d'équipement, quant à lui, proposé en inscription par la
direction générale du CHU et qui a reçu l'aval du ministère de tutelle, une
fois inscrit et couvert financièrement, fera l'objet d'un appel d'offres de
fournitures avec installation, selon la même source.
La rencontre scientifique abritée par l'amphithéâtre du CHU d'Oran, animée principalement par un expert français, se voulait en premier lieu une formation pratique sur la prise en charge des cas de spasticité, ce trouble moteur caractérisé par des contractures musculaires involontaires touchant les muscles volontaires des membres du tronc, se traduisant par une rigidité des mouvements, selon les explications données à grands traits en marge du séminaire par le professeur Layadi Khaled, chef du service de rééducation fonctionnelle du Centre hospitalo-universitaire d'Oran. Des interventions qui ont eu lieu, il ressort notamment le fait que tout malade spastique ne nécessite pas systématiquement un traitement. La spasticité doit être analysée en tant que symptôme par une démarche identique quelle que soit son étiologie. Le contexte, notamment imprimé par l'étiologie, doit ensuite être pris en compte dans la stratégie globale de traitement. Le traitement de la spasticité ne doit être mis en œuvre qu'après une analyse clinique rigoureuse afin d'en déterminer l'importance, les conséquences réelles et la répartition. Ceci suppose, a insisté le Pr Cossaire exerçant à Paris, une bonne connaissance et une rigueur d'examen. Il faut procéder pour chaque patient à l'établissement d'une liste d'objectifs personnalisés. Le traitement nécessite d'abord la recherche d'une éventuelle cause aggravante, stimulus nociceptif (escarre, infection / lithiase urinaire?), avec laquelle il y a parfois une étroite intrication. La réflexion thérapeutique englobe les traitements médicamenteux, mais aussi kinésithérapie, appareillage, auto-rééducation et chirurgie. Les traitements médicamenteux comportent les traitements per os (baclofène et tizanidine), la toxine botulinique, le baclofène intra-thécal et l'application locale d'alcool ou phénol. Les traitements de première intention (traitements per os et toxine botulinique) s'envisagent selon le caractère localisé ou diffus de la spasticité et selon l'étiologie, a-t-on encore expliqué. L'accent a été mis par ailleurs sur le rôle du kiné, acteur incontournable de la prise en charge pour rendre un maximum de mobilité au patient. « La kinésithérapie permet de réduire la spasticité et les rétractions mais également d'apprendre à la personne à utiliser au mieux ses capacités restantes. Tout cela dans le but de lui rendre la plus grande autonomie possible. En cas de prise en charge médicamenteuse ou chirurgicale, la kinésithérapie est également indispensable afin d'optimiser le traitement de la spasticité », a souligné un médecin. Le Pr Layadi a, dans un autre contexte, mis en exergue le manque, notamment à l'échelle de la région ouest du pays, de centres de rééducation fonctionnelle (CRF), dont la vocation est de répondre aux besoins de la population en termes de rééducation-réadaptation-réinsertion, sous forme d'établissements de santé intégrés dotés d'un plateau technique spécialisé en médecine physique et réadaptation, d'unités d'hospitalisation complète et d'hospitalisation à temps partiel. |
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