L'Office des arts et de la culture de la ville d'Oran a été
officiellement dissous cette semaine par un vote de l'Assemblée populaire
communale, à l'occasion de sa 4e session ordinaire. Une décision qui «vient en
application des recommandations émises par la Cour des comptes et sur
instruction du wali d'Oran», a affirmé le maire d'Oran, M. Boukhatem
Noureddine. Selon le premier magistrat de la ville, l'office, dont la gestion
ne répondait nullement aux exigences du nouveau code communal, sera remplacé
par un établissement public à caractère économique (EPE), en conformité avec la
loi et qui sera appelé à prendre le relais pour animer la scène culturelle et
artistique au niveau de la ville. Cet établissement public, qui agira sous la
coupe de l'APC d'Oran, devrait s'inspirer sur le modèle de gestion de l'Agence
algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) qui fait un excellent travail, a
préconisé le maire d'Oran. Un travail qui doit impérativement refléter
l'identité de la ville en restant toutefois ouvert à toutes les cultures et
expressions artistiques. Un souci de qualité auquel M. Boukhatem a ajouté le
souci d'une gestion financière saine et transparente, toujours selon le modèle
de l'AARC, avec des tarifs prédéfinis à l'avance, selon la nature et le type de
la prestation. S'agissant des dettes du désormais défunt Office des arts et de
la culture de la ville d'Oran, M. Boukhatem dira que les créanciers sont
appelés à s'adresser au commissaire aux comptes désigné pour la liquidation de
l'office. Certaines sources avaient avancé le chiffre de 18 milliards de
centimes de dettes mais ni le maire ni le commissaire aux comptes, invité à la
dernière session APC, n'avaient donné de précisions à ce propos. Il s'agirait
des redevances des cachets des animations artistiques, programmées par l'APC
d'Oran depuis 2012. Il est à rappeler que l'Office des arts et de la culture de
la ville d'Oran a été créé en 2004 sur les décombres de la défunte ACVO. Il
avait la tâche de gérer et d'organiser toutes les manifestations à caractère
culturel ou artistique initiées par l'APC d'Oran. Mais, comme sa prédécesseur,
l'Office des arts et de la culture a également fini en disgrâce, vu les sommes
faramineuses qu'il a englouties dans la non-transparence.