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Après les frasques de la considérable affluence estivale : Retour de la quiétude dans les communes côtières d'Aïn El-Turck

par Rachid Boutlélis

Les communes balnéaires de la daïra d'Aïn El-Turck ont enfin retrouvé leur quiétude en cette première quinzaine du mois de septembre. En effet, l'incomparable anarchie qui a régné en maître absolu durant toute la saison estivale dans cette région côtière, en charriant un incroyable lot varié de couacs, a commencé à s'estomper à la veille de la rentrée scolaire avant de disparaître complètement au fil des jours. Beaucoup de leçons devraient, en principe, être tirées de l'éventail d'imperfections qui a énormément contrarié et déçu en même temps un grand nombre de vacanciers, venus de différentes contrées du pays, au point que certains ont juré d'opter l'année prochaine pour une autre destination. La flagrante et tant décriée insalubrité des lieux, notamment des plages, a grandement contribué à l'offre d'une piètre qualité des conditions de séjour, alors que l'absence totale d'animation, qui aurait bonifié, un tant soit peu, l'ambiance, en effaçant la morosité et le climat délétère, ont constitué les principaux facteurs attribués au gâchis de la saison estivale. L'incivisme et sa fratrie ont également participé à leurs manières, sans cependant être obligés de faire des efforts, à noircir davantage ce peu reluisant tableau. Les estivants ont constaté à leur dépens le dictat imposé par les exploitants des solariums clandestins, les pseudo-gardiens de parkings, les jets-skis, en dépit des arrêtés qui ont été promulgués pour interdire ces activités estivales qualifiées de « sauvages ». Ce triste état de fait a été à l'origine d'une large diversité de répercussions négatives des déplorables conditions de séjour pour les vacanciers et, par ricochet, de la dégradation de l'environnement qui va crescendo dans cette région côtière, appelée, ironie du sort, à participer pleinement à l'essor du névralgique secteur du tourisme. « A mon humble avis, nous avons encore à apprendre pour prétendre d'être en mesure de promouvoir le tourisme en dépit des nombreuses potentialités qu'offre notre contrée. Ce n'est certainement pas avec ces véritables villages de constructions illicites et autres alignements de masures hideuses sur les plages qui ne cessent de foisonner que nous réussirons à forcer l'admiration. Il est nécessaire de retrousser les manches et d'entamer des opérations régulières avec un suivi rigoureux à même d'apporter les correctifs qui permettront d'améliorer les conditions d'accueil pour les vacanciers attendus l'été prochain d'une part et du cadre de vie de la population de cette daïra d'une autre part », a fait remarquer un vieux riverain de la localité de Bouisseville avant d'ajouter : « ce n'est pas en lançant précipitamment, à la veille de la saison estivale, des opérations d'embellissement anodines que nous parviendrons à leurrer notre monde et le convaincre à nous accorder de bonnes notes ». D'autres remarques encore beaucoup plus pertinentes ont été formulées à ce sujet par nombre interlocuteurs, adeptes de l'ergonomie et du rétablissement de l'ordre, dans tous les sens du terme.