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Mise à la retraite du général Toufik : Le RCD craint une «manœuvre» pour la «survie du régime»

par M. Mehdi

Invité à réagir à propos de la mise à la retraite du général-major Mohamed Médiene, dit Toufik, qui a dirigé le DRS, pendant 25 ans, le Secrétaire national chargé de la communication du RCD, Atmane Mazouz, estime que « l'opacité qui règne dans la gestion des affaires publiques du pays ne peut permettre de faire une lecture, sans risque, par rapport à la succession qui s'est opérée, au sein du département du DRS ». Pour lui, même si cette mise à la retraite du général Toufik « n'est que dans l'ordre des choses », elle « a tout l'air d'un transfert de prérogatives du DRS, d'un groupe à un autre ». « Il est à craindre que ce ne soit qu'une manœuvre, de plus, pour chercher la survie du régime et garantir la confiscation du pouvoir », affirme, encore, M. Mazouz.

Le Secrétaire national chargé de la communication du RCD rappelle que son parti a revendiqué la dissolution de la « police politique » dont « l'interventionnisme tentaculaire » a empêché, toute « alternance démocratique et transparente au pouvoir ». « L'opinion publique qui a suivi les récentes mesures qui ont précédé la mise à l'écart d'un personnage qui a régné, 25 ans durant, sur une officine occulte, qui a longtemps mis le pays sous sa botte, ne souhaite que la dissolution, comme revendiqué par le RCD, d'une police politique dont l'interventionnisme tentaculaire n'a cessé de dégrader l'image du pays, en neutralisant tout combat politique loyal et interdisant toute alternance démocratique et transparente au pouvoir », a déclaré M. Mazouz.

Le RCD « se félicite que le débat, longtemps engagé, sur l'hégémonie de cette police politique soit, maintenant, au centre des préoccupations ». Il estime, toutefois, que « ce qui se passe au sommet ne doit pas détourner l'attention des Algériens pour lesquels, la construction démocratique passe par la disqualification de l'actuel régime pour que le politique et la société soient libérés de l'emprise d'une police politique et d'un pouvoir tribal ».

Et conclut : « Les luttes agitatrices, dont ont, longtemps, souffert les Algériens, doivent aboutir à une réelle construction républicaine de l'Etat ».