Le Mouloudia de
Constantine, qui vise l'accession en Ligue 2 cette saison, a entamé de façon
énigmatique le championnat national amateur groupe Est, dans lequel il évolue.
Certes, les poulains de Abdelhakim Boufenara ont gagné à domicile le premier
match contre une équipe du NRB Touggourt qui compte des éléments très
volontaires et naïfs, mais ils n'ont convaincu personne. Surtout pas leurs
supporters qui étaient venus nombreux découvrir la nouvelle formation, mais qui
son repartis déçus à cause de la faible prestation fournie par leurs favoris.
Reconnaissant cette évidence, l'entraîneur Boufenara a expliqué à la fin du
match que la semaine précédant le match a été plutôt agitée. « Nous avons vécu
une situation très difficile avec les joueurs qui n'ont cessé de réclamer le
paiement de leurs salaires. Ils ont donc perdu toute concentration et sont
sortis totalement de la préparation du match. Nous leur avions pourtant
expliqué qu'ils allaient avoir une rencontre difficile. Malheureusement, ils
n'ont pas tenu compte de nos avertissements. Heureusement que nous avons eu de
la réussite lors des deux premières occasions qui se sont présentées en
première mi-temps ». Mais, pour Boufenara, dans ce championnat, ce qui importe,
c'est de gagner et empocher les trois points de la rencontre. « Retenons
seulement la victoire et les trois points », a-t-il souligné devant la presse,
promettant que le rendement de l'équipe sera amélioré au cours des matchs à
venir. A propos de l'incident qui l'avait opposé aux arbitres du match et qui a
conduit l'arbitre central à lui interdire de revenir sur le terrain en seconde
mi-temps, Boufenara a juré qu'il n'avait pas insulté l'arbitre, ni fait quoi
que ce soit de répréhensible. « En 25 ans de travail sur le terrain, je ne suis
jamais sorti avec un carton rouge. J'ai simplement voulu exprimer mon
mécontentement face à certaines décisions arbitrales qui ont lésé mon équipe.
Malheureusement, le juge de touche a rapporté autre chose à l'arbitre et ce
dernier, à la mi-temps, m'a appelé dans les vestiaires et m'a enjoint l'ordre
de ne pas retourner sur le terrain. Et c'est ce que j'ai fait sans discuter,
voilà tout! » En tout cas, cela s'annonce plutôt mal pour le MOC dont les
dirigeants sont confrontés à une crise financière issue du blocage, depuis des
années, des comptes bancaires par l'ancien président. «C'est dur de travailler
dans ces conditions, et nous ne pouvons plus continuer de cette façon car
Demigha et moi-même, nous ne pouvons pas prendre tout en charge, car nos moyens
sont limités!», nous a déclaré le vice-président du MOC Belegherabli Mohamed El
Hadi, visiblement contrarié. Telle est la situation d'un club qui projette de
revenir parmi l'élite dont il a fait partie durant les inoubliables années de
braise avec les Gamouh, Fendi et Krokro.