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Lafarge Algérie a organisé hier la première rencontre avec la
presse depuis la fusion LafargeHolcim intervenue le 15 juillet dernier. Une
fusion qui n'aura «pas d'implications en Algérie», a affirmé Serge Dubois, le
directeur affaires publiques et communication, qui a animé la rencontre.
Outre des explications sur la nature de cette fusion, et des chiffres du désormais «numéro 1» mondial du ciment, le représentant de Lafarge Algérie, désormais filiale du Groupe LafargeHolcim, a étalé la vision du cimentier pour l'avenir de sa présence en Algérie. «Lafarge ne se contente pas de vendre du ciment. Nous voulons aussi assurer une offre de services sur les matériaux de construction à nos clients», explique M. Dubois. Cette offre est déjà disponible depuis le lancement du Laboratoire de développement de la construction (CDL, sis à Rouiba), qui compte «2000 visiteurs par an», et devrait s'étendre à d'autres services dans le but d'offrir des solutions aux acteurs de la construction, du bâtiment et des travaux publics. Parmi les priorités de LafargeHolcim en Algérie, qui figure parmi les 31 pays de la région Afrique et Moyen-Orient où est présent le nouveau groupe, c'est de mener des projets de développement, explique Serge Dubois. En plus de la cimenterie de Biskra, Lafarge-Souakri (un investissement de 400 millions d'euros), qui produira son premier sac de ciment durant ce 2e semestre de 2015, le cimentier a renforcé son offre avec cinq nouvelles centrales à béton, et un centre de production de granulats (à Kef Azron). Il compte aussi lancer une nouvelle activité de production de mortiers d'ici fin 2016, et élargir le nombre de ses magasins Batistore à 12 d'ici fin 2015 (huit sont déjà ouverts), pour atteindre 30 d'ici 2018, selon les chiffres communiqués hier. Parmi les nouveaux services qui seront lancés, pour «tirer profit de l'intégration LafargeHolcim», affirme Serge Dubois, le groupe compte proposer des «solutions route» et des offres «d'écologie industrielle». Il ne s'agit pas, explique-t-il, de proposer le béton comme unique solution à la construction des routes, mais de l'inclure dans la partie «stabilisation des sols», avant d'installer la couche de bitume. «Au final, cela coûtera moins cher et permettra d'aller plus vite», affirme Serge Dubois qui précise que le marché du bitume en Algérie «représente onze fois celui de l'Angleterre». L'idée est «d'offrir des solutions avantageuses en terme de bilans économiques», car si le ciment est plus cher, «il permet de gagner du temps», dit-il. Par ailleurs, Lafarge Algérie prévoit d'organiser un Salon «Construire Blanc» pour présenter les «avantages du ciment blanc dans la construction», notamment «en terme d'esthétique», ainsi que d'autres formes de matériaux, comme le «béton imprimé» destiné à remplacer le «carrelage des trottoirs». Dans le cadre de «l'écologie industrielle», le représentant de Lafarge Algérie rappelle que la société a déjà recours à des pneus usagés pour faire fonctionner ses fours de fabrication de ciments. Il affiche la disponibilité du groupe à utiliser les déchets pour les incinérer dans les fours de ciment, au lieu d'investir dans des incinérateurs, et faire ainsi des économies de gaz naturel. Un projet a déjà été lancé en partenariat avec le SNAPO (syndicat des pharmaciens d'officines), le ministère de l'Environnement, et celui de la Santé, pour utiliser les médicaments périmés comme combustible dans l'usine de ciment de Oggaz (Mascara). Mais, insiste M. Dubois, «ce n'est pas à Lafarge Algérie d'organiser» cette filière de récupération des déchets destinés à alimenter les fours des cimenteries. «C'est à l'Etat algérien de le faire», en facilitant la «création d'entreprises de récupération» et en instaurant des «taxes de pollution» pour financer la filière récupération. |
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