« On ne récolte que ce que l'on a semé», ce sont là les propos d'un
ancien dirigeant du NAHD, qui a cité en exemple cet adage populaire pour
décrire la situation prévalant au sein du Nasria, qui peine à retrouver la
stabilité pour redevenir l'ancien ténor de l'élite du temps des Fergani, Ighil,
Merzekane, Madjer, Ouchen et bien d'autres qui ont donné à ce club ses lettres
de noblesse. Les temps ont changé pour le NAHD à cause d'une gestion
approximative, basée sur l'amateurisme, car quoi qu'ils disent, les dirigeants
ont bel et bien échoué dans leur politique de recrutement entamée à
l'intersaison. Les supporters ont donc bien raison de critiquer le niveau des
nouvelles recrues qui ont atterri dans l'effectif du club, considéré maintenant
comme le plus faible de la Ligue 1, comme cela a été vérifié lors des deux
matchs joués contre le CRB et l'USMH qui ont mis à nu les faiblesses des «Sang
et Or». Le mutisme des dirigeants sur cet aspect est significatif. Ces derniers
préfèrent évoquer des insuffisances dans le travail du staff technique et dans
ses choix tactiques qui sont à leurs yeux les principales causes de la
situation que connaît leur équipe.
Des proches du club qui avaient suivi de près toutes les
tractations du recrutement se posent aujourd'hui des questions. Le fait
d'engager un autre entraîneur à la place de Iaïch pourra-t-il débloquer la
situation alors que l'effectif de l'équipe reste limité dans sa composante ?
Pour eux, la solution du sauvetage de l'équipe doit passer par le mercato
d'hiver, lorsque les dirigeants se décideront enfin à engager des joueurs de
bon niveau. Mais toujours est-il que les dirigeants n'ont pour le moment qu'une
seule alternative pour calmer les supporters et qui consiste à limoger Iaïch.
La direction du club de Hussein Dey devait tenir hier une réunion élargie à
tous ses dirigeants pour décider du nom du futur entraîneur. On parle de deux
candidats à la barre technique et qui sont Youcef Bouzidi et Abdelkader Amrani.
Le premier a déjà drivé le NAHD la saison passée en lui évitant la relégation.
Son retour serait même imminent. Mais Bouzidi veut, dit-on dans l'entourage du
club, carte blanche pour décider seul du travail avec l'équipe. Autrement dit,
Bouzidi refuse les ingérences des dirigeants et craint qu'on lui mette les
bâtons dans les roues. Quant à Amrani, qui est sans club depuis son retour de
l'Arabie Saoudite, il fait aussi l'unanimité au sein du milieu sportif du
Nasria qui connaît la valeur de ce technicien, lequel a toujours effectué du
bon travail là où il est passé. Les supporters du NAHD accordent un autre
sursis à la direction du club, dont les membres savent pertinemment qu'une
autre défaite serait une source de tracasseries avec les fans.