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Quid de la
rentrée scolaire dans les wilayas du Sud ?
Le gouvernement s'en lave les mains et renvoie la balle dans le camp des concernés. Pour la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, en visite ce jeudi à Oran, les enseignants du Sud n'ont pas demandé le changement de la date de la rentrée des classes, mais ont proposé, par contre, un aménagement des vacances scolaires avec une sortie précoce en vacances d'été, en raison des fortes chaleurs dans ces régions. Parmi leurs propositions, des vacances d'hiver et de printemps plus courts et un début des cours à 7h du matin au lieu des 8h traditionnelles. Les difficiles conditions climatiques du Sud ont de tout temps pesé sur la scolarité des enfants et il est légitime que ses habitants formulent des propositions à même de protéger les élèves d'un soleil implacable. La ministre a expliqué que les cours pouvaient débuter à 7h du moment que «toutes les parties soient convaincues de ces choix». Elle a précisé que toute décision devra être concertée avec les parents d'élèves. Cette situation a poussé les parents d'élèves scolarisés dans les wilayas du Sud algérien à dénoncer l'attitude de la tutelle qui néglige, selon eux, les différences géographiques dans un pays continent comme l'Algérie, d'où les résultats catastrophiques au bac chaque année. Le boycott des établissements scolaires, l'après-midi, à Adrar, pour contester la date de la rentrée scolaire prise sans considérer le climat dans les wilayas du Sud, a poussé les pouvoirs publics à ouvrir ce dossier. Ce boycott a été décidé, rappelons-le, lors d'une rencontre tenue par la fédération des associations des parents d'élèves d'Adrar, en mai dernier, qui a appelé les parents d'élèves à ne plus envoyer leurs enfants à l'école à partir du 25 mai, leur demandant aussi de ne reprendre le chemin de l'école qu'à partir du 1er octobre. Par ailleurs, et au cours de cette même visite à Oran, la ministre de l'Education nationale s'est réjouie de la place de plus en plus prépondérante que prend l'enseignement de tamazight dans le cursus scolaire. Elle a affirmé, à ce propos, qu'il sera enseigné, à terme, dans tous les établissements scolaires du pays, expliquant que la langue est actuellement enseigné dans 21 wilayas du pays contre 11 l'année dernière. «Avec les nouvelles promotions de professeurs de la langue, le tamazight sera enseigné dans tous les établissements scolaires et ne sera pas seulement le choix des parents d'élèves parlant cette langue, comme c'est le cas aujourd'hui», indiquera-t-elle également en précisant qu'à l'école, les notes obtenues par l'élève en tamazight seront prises en compte dans le calcul de la moyenne. Mme Benghebrit a saisi l'occasion de sa présence à Oran pour installer le premier «collège inspectoral» du secteur et qui sera généralisé progressivement à toutes les wilayas du pays. Parmi les objectifs de ce collège «fédérer les énergies». A l'adresse des inspecteurs de l'éducation nationale, la ministre leur a rappelé leur mission qui «ne se limite pas à l'inspection et au contrôle» mais déborde sur «la formation des enseignants et du personnel de l'éducation nationale», «la participation aux travaux de recherche, chacun dans son domaine d'intervention», a-t-elle ajouté. Elle les a également exhortés à intervenir pour arriver à réaliser une année scolaire de 32 semaines effectives d'enseignement. De son côté, l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale, Messeguem Nedjadi, a expliqué que le collège inspectoral, qui comprend dix membres, constitue «une passerelle entre les inspecteurs et la direction de l'éducation et ministère de tutelle et devra réunir tous les inspecteurs sans distinction». |
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