Apparemment,
le nouveau plan de circulation mis en service depuis une quinzaine de jours au
niveau du chef-lieu de la wilaya (Chlef) semble avoir atteint ses limites car,
contrairement aux prévisions des responsables locaux qui anticipaient une
réduction de l'embouteillage et une fluidité de la circulation que connaît
cette ville, la situation a empiré, avons-nous constaté en ce début de mois de
septembre. En effet, la ville étouffe. Quotidiennement, toutes les rues sont
envahies par les automobilistes et plusieurs bouchons se forment au niveau des
principaux carrefours malgré la présence de feux tricolores et d'agents de la
police. A titre de rappel, ce nouveau plan de signalisation comporte 377
plaques de 6 types parmi lesquelles 13 pour le sens interdit, 80 pour le
stationnement interdit et 8 pour les feux tricolores. Il en est de même pour la
circulation sur les 4 principaux boulevards de la ville de Chlef qui sont
devenus, à la lumière de ce plan, à sens unique. Quant aux aires de
stationnement, autant chercher une aiguille dans une botte de foin que de
dénicher une place pour y stationner son véhicule. La réalisation de deux
parkings à étages et à plusieurs niveaux pour pallier au manque d'aires de
stationnement, d'ailleurs prévus par le nouveau plan, n'est plus d'actualité
pour des raisons qu'on ignore. Cependant, il y a lieu de signaler que Chlef,
après le séisme du 10 octobre 1980, est devenue une ville administrative et
commerciale, plus résidentielle. Les riverains qui habitent dans les quartiers
périphériques de la ville tels que Ouled Mohamed, Lalla Aouda, Chorfa, Chettia,
arrivent le matin, la plupart par leurs propres véhicules, pour rejoindre leurs
postes de travail ou leurs commerces et repartent l'après-midi. Il y a aussi
ces centaines de bus dont certains ne dépassent pas dix-neuf places, qui
desservent à partir de plusieurs lignes le tissu urbain, et qui participent à
l'asphyxie de la ville. Cet important flux de voitures et de bus qui convergent
tous vers le chef-lieu de wilaya se justifie par le rôle de celui-ci en tant
que pôle commercial et administratif, en sus des nombreux médecins spécialistes
qui ont élu domicile au niveau du centre-ville. De toute évidence, ce nouveau
plan nécessite une réorganisation et beaucoup de citoyens préconisent « la
circulation alternée » à l'image de ce qui est en vigueur dans certaines villes
européennes. Il s'agit en fait d'autoriser la circulation en alternance des
véhicules immatriculés en impair ou en pair. Bien entendu, sont exempts de
cette mesure les véhicules assurant des missions de service public: d'incendie
et de secours, des forces de l'ordre, de transports liés à la santé,
d'handicapés, de médicaments, de transport funéraire, les véhicules chargés de
l'approvisionnement des populations: alimentation, camions frigorifiques, camions-citernes,
les autocars et véhicules de transport en commun, taxis, voitures de tourisme
avec chauffeur, véhicules d'auto-école ; les véhicules et engins de chantier,
de dépannage, de déménagement, de nettoiement, bennes à ordures, transports de
fonds, de journaux, postaux, les véhicules des professionnels dans certains
cas. Les représentants de commerce et les journalistes peuvent par exemple
utiliser leur voiture quelle que soit son immatriculation pour se rendre à leur
travail et enfin les véhicules immatriculés à l'étranger. Dans le cas ou un
automobiliste enfreint cette loi, il devra s'acquitter d'une amende qu'il doit
régler immédiatement. Il faut souligner que la circulation au niveau de la
ville de Chlef va empirer et ce, en raison du parc automobile qui ne cesse de
croître d'année en année alors que les rues et ruelles ont été conçues au cours
de l'occupation française pour la circulation d'un nombre limité de véhicules.