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Le Forum des
chefs d'entreprise (FCE), s'il adhère à la politique du gouvernement en matière
de retour aux principes de la rationalité économique et la relance des
investissements, n'en continue pas moins de réclamer l'assainissement du climat
des affaires et plus d'intérêt à l'entreprise. Et campe toujours sur ses
positions concernant la baisse de la pression fiscale et les charges patronales
qui mettent en difficulté les entreprises. Dans des déclarations à la radio
nationale hier mercredi, la vice-président du FCE Nacera Haddad, estime que
«face à la crise, il faut se remettre au travail, tous ensemble, et avoir les
mêmes objectifs, même si on est dans des territoires différents». Il faut,
dit-elle, «redonner du sens au travail». Si elle a applaudi «les décisions du
gouvernement pour améliorer l'initiative et le climat d'affaires», Nacera
Haddad fait observer que «ce qui faisait défaut, c'est l'application sur le
terrain (de ces décisions), et il faut donner du sens aux décisions prises par
le gouvernement pour la relance du climat des affaires». «Toutes les mesures
allant dans le sens de la libération de l'investissement et la remise du
secteur privé au cœur de la croissance sont les bienvenues», a-t-elle expliqué
en relevant qu' «il faut positiver et passer à l'action». «C'est un plaidoyer
du FCE pour que l'argent informel passe dans le secteur formel et profite à la
croissance économique. En outre, cela va rassurer et remettre de la confiance
dans le marché algérien. Il faut permettre à tous ces gens hésitants à rentrer
dans la décision du gouvernement», a relevé la vice-présidente du FCE. Mieux,
elle estime qu'aujourd'hui «on doit entrer dans la culture de la rigueur
(budgétaire) et du respect du budget et redonner du sens aux compétences pour
répondre aux questions de réduction des gaspillages avec plus de rationalité
dans la gestion de la dépense». Par ailleurs, la n°2 du FCE estime que si le
gouvernement a augmenté les salaires dans le secteur public ces dernières
années, cela n'a pas été suivi par une meilleure rentabilité des
investissements publics, encore une plus grande productivité dans les
entreprises publiques. «Le gouvernement a répondu (à la demande sociale) en
augmentant les salaires, mais il n'y a pas eu augmentation de la productivité,
les assainissements du secteur public n'ont pas donné de résultats au niveau de
la productivité», assure-t-elle en faisant observer que «le (secteur) public
paie mieux que le privé, mais (celui-ci) produit plus». D'où son appel : «les
assainissements répétitifs (du secteur public) doivent cesser et laisser place
à une amélioration des rendements. Il faut mettre en place un filet de
sauvegarde pour les entreprises privées en difficultés financières, notamment
celles qui exportent et produisent». Elle fait observer que «le dispositif mis
en place par l'ABEF a été fait du point de vue des banques, pas pour
l'entreprise». Maintenant, assure la vice-présidente du FCE, «il faut mettre en
place des objectifs clairs et produire plus.
C'est notre objectif, pour peu qu'on ait en face de nous une administration capable de nous suivre», affirme-t-elle estimant que le secteur des services dans l'industrie, l'ingénierie et d'autres filières industrielles «peut permettre au gouvernement d'aller vers l'amélioration de la qualité de vie des citoyens et améliorer la réponse à l'emploi et réduire la facture à l'importation». Pour elle, le secteur des services industriels «est un secteur créateur de richesses et de valeur ajoutée très important et permet de résorber le chômage et l'employabilité des jeunes». Sur le volet de l'informel, elle considère que cette tâche, notamment la lutte contre le travail clandestin, il faut en particulier «revisiter les charges patronales qui sont un lourd fardeau pour les entreprises». Quant à la prochaine Tripartite, la représentante du FCE estime que la consultation des experts sur l'actuelle situation économique du pays «est importante». «C'est avec le dialogue qu'on peut construire des sociétés de progrès. Cette réunion va apporter plus de valeur ajoutée dans les décisions prises par le gouvernement pour relancer la croissance et améliorer le climat d'affaires, et consolider le partenariat public-privé». «Si cette réunion va dans ce sens, elle sera très importante», a encore indiqué la vice-présidente du FCE qui a souligné que son organisation ira à cette réunion avec un document de travail qui a été déjà soumis au gouvernement. |
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