Les clubs de
l'ES Sétif, l'USM Bel-Abbès et l'ASO Chlef ont été sommés par la FIFA de
régulariser la situation financière des joueurs africains qu'ils avaient
«licenciés abusivement» au risque de voir ces clubs «lourdement sanctionnés».
C'est ce que
nous avons appris auprès de la FAF qui a été saisie récemment par la FIFA par
correspondance officielle, exigeant de ces clubs de régulariser ces joueurs
dans un délai d'un mois avant de se voir sanctionnés. Ces joueurs avaient saisi
la FIFA, laquelle a promptement réagi. Il s'agit du joueur Amadou à qui l'ESS
doit verser deux millions de dinars de salaires avec une majoration de 40
millions de dinars, soit un total de 42 millions de dinars (4 milliards 200
millions de centimes). La FIFA a précisé dans sa correspondance à la FAF que
l'ESS doit régulariser le joueur dans un délai d'un mois sinon il y aura
majoration du montant et défalcation de points. Au cas où la direction de l'ESS
ne se soumet pas à cette instruction, c'est l'équipe qui sera carrément
rétrogradée en division inférieure, a-t-on expliqué à la FAF. L'USM Bel-Abbès
est également concerné dans la mesure où le club doit verser un montant de 300
000 euros à un joueur africain, licencié abusivement. Il en est de même pour
l'ASO Chlef qui n'a pas payé à un club les indemnités de formation d'un joueur
africain que la formation de Chlef a «abusivement limogé». La correspondance de
la FIFA vient ainsi conforter la décision de la FAF d'interdire, à partir de
cette saison, aux clubs de recruter des joueurs étrangers. La FAF avait
justifié cette décision par le non paiement de ces joueurs ou leur licenciement
abusif, sachant que c'est la FAF qui demeure l'interlocutrice des clubs
vis-à-vis de la FIFA. La FAF s'est retrouvée souvent dans l'obligation de payer
les amendes des clubs algériens à la FIFA afin de leur éviter des sanctions.