Battant tous les records des mouvements de protestation consistant
en des sit-in, blocages de routes, etc., les souscripteurs aux logements Cnep
Immo sont revenus encore à la charge, hier, en organisant un énième
rassemblement devant le cabinet du wali, réclamant les clés de leurs logements
pour le mois de décembre prochain, non sans menacer de les occuper de force
dans le cas contraire. Ils étaient, en effet, plus d'une centaine de
protestataires avec des visages fermés, à se rassembler devant le cabinet dès 8
heures du matin pour demander donc, « pour la dernière fois », une intervention
salutaire du wali. Car et selon le président de leur association, M. Boulkout,
« nous sommes déterminés à prendre femmes et enfants et à occuper de force les
appartements, si la réunion prévue à la fin de cette semaine avec toutes les
parties prenantes de l'opération de réalisation des aménagements extérieurs
(VRD essentiellement), ne débouche pas sur quelque chose de concret ». Sachant,
poursuivra-t-il, que la dite réunion regroupera autour du chef de cabinet du
wali, le directeur du logement (DEP), celui de Assure Immo, de la Sonelgaz et
une délégation des souscripteurs. « Nous en avons marre des promesses, ce que
nous voulons c'est du palpable sinon, en tant que président de l'association,
dira-t-il, je ne répondrai plus de rien ». Car, préviendra-t-il, « la situation
sera difficile à contrôler ». « Les gens sont à bout de nerfs et de patience ;
comment cela se fait que la construction de plus de 4.000 logements au niveau
de plusieurs sites, à Ali Mendjeli et à Massinissa a pris 4 ans, alors que la
réalisation des simples VRD a pris déjà plus 6 ans et ce n'est toujours pas
terminé. En plus, et au vu de l'allure des travaux sur les chantiers, il est
impossible de les terminer comme prévu vers la fin de l'année en cours. C'est
quand même étonnant », lancera-t-il, avec rage.
Et de souligner « pour nous, les choses sont claires, nous ne
voulons plus d'autre report de remise des clés, car en la matière nous avons eu
notre compte et nous les exigeons pour décembre prochain ». Et de noter, que de
toutes les manières, « nous en avons discuté et nous sommes tombés d'accord
pour les occuper et y habiter, avant l'achèvement des travaux des aménagements
extérieurs et VRD. Nous ne pouvons attendre plus longtemps, nous sommes à bout
et nous préférons y déménager pendant que les travaux se poursuivent, où est le
problème », dira-t-il.