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En
ce dimanche 30 août, à une semaine de la rentrée des classes, les plages du
littoral mostaganémois sont encore noires de monde. C'est le cas à Aïn-Brahim,
où il est très difficile de dénicher deux mètres carrés pour poser son parasol
et sa serviette de plage. Si la légendaire plage de Ain-Brahim est considérée
comme l'une des meilleures de la côte-est de Mostaganem, inspirant poètes et
chanteurs, le premier constat qui saute à l'œil du visiteur : les montagnes de
saleté qui envahissent les lieux, partout ; de tous les côtés. Pis encore, à un
jet de pierre des postes de la Protection civile et de la Gendarmerie
nationale, une fosse commune éventrée à l'entrée d'une villa louée à des
estivants, répand ses miasmes nauséeux, à des dizaines de mètres à la ronde. En
nous approchant de plus près, le constat est terrible : des rigoles entières
d'eaux usées épousent les contours escarpés d'un grand rocher, avant de se
déverser en mer, où des jeunes garçons, insouciants, s'amusent à piquer une
tête, du haut d'un rocher. Un peu plus loin, sur la plage, au milieu des
estivants, très nombreux, des détritus partout. Des sacs-poubelles éventrés
sont abandonnés sur des escaliers, donnant sur le poste de la Protection
civile. A la plage voisine de Petit port, la situation n'en est pas moins
affligeante. Des monticules de déchets en tous genres sont visibles partout.
Pis encore, à l'entrée de ce qui ressemble à un resto, l'odeur nauséabonde
d'une eau verdâtre, envahie par des mouches aussi grosses que des cancrelats,
vous prend à la gorge. Sur le chemin du retour vers Sidi Lakhdar, le port de
pêche de Petit port. A l'entrée, un agent, gourdin à la main, vous exige la
modique somme de 80,00 DA pour pouvoir accéder à l'enceinte du port. Nous
acquiesçons. Dans l'enceinte du port, des marins s'affairent, qui à rafistoler
un filet, qui a astiquer la coque d'un chalutier rongée par l'iode, qui a
réparer une panne moteur, au milieu de bruits assourdissants. Les derniers
colons, à la peau bronzée, passent leur dernière nuit, avant de rentrer chez
eux.