Au service des
urgences médico-chirurgicales du centre hospitalo-universitaire d'Oran, les
patients affluent de partout. Durant cette saison estivale, le service est
inondé de patients. Du 25 juillet au 25 août 2015, près de 11.700 patients ont
été pris en charge par le service, selon le chargé de communication du CHUO. Le
service reçoit une moyenne de 370 personnes par jour. Selon la même source, 300
hospitalisations ont été enregistrées durant cette période. En plus des malades
chroniques, les diabétiques, les hypertendus, les personnes soufrant de
maladies cardiaques, aux urgences atterrissent également les victimes
d'accidents de la route, de coups et blessures volontaires, les cas
d'intoxications alimentaires et autres blessés. «Les blessés constituent une
bonne partie des patients, souvent des cas d'une extrême urgence et nécessitant
une intervention rapide. Les urgences accueillent beaucoup de blessés victimes
d'accidents de la route, ou victimes de coups et blessures volontaires suite à
des bagarres où des agressions», souligne un médecin.
Chaque saison
estivale, les urgences médicales des différents hôpitaux, notamment ceux des
grandes villes comme Oran qui accueille des milliers de visiteurs, se
retrouvent bondés de «vrais» et de «faux» malades. Les urgences médicales sont
ainsi confondues avec un service de consultation. «C'est de faux malades qui
auraient pu être pris en charge dans les établissements de santé de proximité
(EPSP)», a indiqué un médecin urgentiste. «Cet afflux influe négativement sur
la qualité des prestations. Les conditions de travail qui se détériorent chaque
jour, sont à la base de tous les problèmes et on est contraint de gérer le
stress des malades et de leur entourage », dira une infirmière. Notre
interlocutrice nous explique que certains malades, tenaillés par la douleur,
voire par la peur, perdent le contrôle de leurs nerfs. Ils réagissent en
pleurant, d'autres en criant, alors qu'une troisième catégorie de malades, la
pire, se montre agressive en exigeant de voir immédiatement le médecin, même si
leur cas est moins grave que les autres. Cette structure qui reçoit les malades
de 16 wilayas de l'Ouest, notamment de Mostaganem, Aïn-Témouchent, Relizane et
Mascara, enregistre près de 100.000 consultations par an dont 76% sont des
malades extra-wilaya. 25% seulement sont de vraies urgences. Pour rappel, le
nouveau centre de tri et d'orientation relevant du service des urgences
médico-chirurgicales (pavillon 19) sera réceptionné dans une dizaine de jours.
Le centre est doté de 14 lits et cinq salles de consultation.