C'est la fin
des vacances. Les choses sérieuses commencent pour le personnel de l'Education
nationale. Après le personnel administratif, les enseignants ont effectué hier
leur rentrée, cinq jours avant d'être rejoints par leurs élèves le 6 septembre.
La prochaine
rentrée scolaire s'annonce «ordinaire», selon les responsables de la direction
de l'éducation qui assurent que toutes les «précautions» ont été prises pour
réussir le retour à l'école pour les milliers d'élèves. Parmi les annonces
faites par l'académie, il y a la réception de 26 nouveaux établissements
scolaires à travers la wilaya essentiellement dans les zones périphériques
(Belgaïd, Canastel, Aïn El-Beida, Gdyel?) qui connaissent une explosion
démographique en raison des dernières opérations de relogement. Quinze groupes
scolaires pour le primaire, quatre collèges et sept lycées seront ainsi
réceptionnés à partir de cette rentrée. Les nouveaux établissements seront
livrés dans des agglomérations qui souffrent depuis plusieurs années d'un
déficit criard en infrastructures éducatives à l'exemple de Sidi El-Bachir,
Oued Tlélat, Gdyel et Aïn El-Beida. Les responsables de l'académie estiment
qu'avec la réception de ces nouvelles infrastructures, le problème de la
surcharge des classes devra s'atténuer dans de nombreuses zones périphériques.
Ils annoncent même une moyenne de 34 élèves par classe pour cette prochaine rentrée
scolaire. L'autre couac pour les responsables de l'académie est le déficit en
enseignants notamment pour les matières dites essentielles. En dépit des
multiples concours de recrutement, le déficit demeure en raison du départ
massif à la retraite des enseignants. Des milliers d'enseignants chevronnés,
qui ont donné leur plein rendement pendant 32 ans, arrivent à la retraite sans
que l'on ait prévu leur remplacement par des jeunes. Ils ont été au total plus
de 7.000 qui sont partis à la retraite en 2015 à travers le territoire national
contre 15.000 durant l'année précédente et là où le bât blesse est qu'une bonne
partie de ces candidats à la retraite n'ont pas atteint le nombre d'années
requis, c'est-à-dire 32 ans, pour bénéficier d'une retraite complète. Dans la
seule wilaya d'Oran, 716 enseignants, tous paliers confondus, (148 professeurs
du secondaire, 283 professeurs du moyen, 285 instituteurs) et 264 personnels
d'encadrement ont fait valoir leur droit à la retraite pour la fin d'année
scolaire 2014/2015.