En dépit des
opérations coup-de-poing menées par les brigades de police chargées de la
protection de l'urbanisme et de l'environnement, PUPE, l'informel se réinstalle
insidieusement dans différentes zones essaimées à travers les quatre communes
côtières que compte la daïra d'Aïn El Turck. De grands espaces publics sont
squattés par des marchands ambulants, qui proposent à la vente un éventail de
marchandises. C'est incontestablement la principale commune de cette région
côtière qui détient le palmarès dans cette infraction, à l'origine, en grande
partie, de l'enlaidissement du paysage. Le phénomène est répertorié plus
particulièrement dans les alentours immédiats du décrié marché des fruits et
légumes du chef-lieu où une véritable anarchie caractérise l'essentiel de
l'ambiance quotidienne. Le squat des trottoirs par des tréteaux de fortune et
les extensions illicites, débordant assez souvent sur la voie publique,
figurent parmi les principales infractions relevées au niveau de la place
Vassas, mitoyenne à ce marché qui, ironie du sort, n'agressent désormais plus
le regard du badaud. Ce triste constat confronte la circulation piétonnière à
de moult désagréments et suscite souvent le courroux des automobilistes. Ces
derniers trouvent, en effet, d'énormes difficultés pour manœuvrer leur véhicule
dans certaines zones du centre de la commune d'Aïn El Turck, qui sont carrément
envahies par l'informel. Il est également nécessaire de citer dans la foulée la
prestigieuse et principale artère du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, qui
a, hélas, énormément perdu de son aura avec la véritable anarchie qui meuble
l'essentiel de l'activité du secteur de commerce. Les normes élémentaires sont
allégrement piétinées par l'insouciance des uns additionnée au mélange
d'indifférence et de complaisance manifeste des autres. « Cela a grandement
contribué à l'enlaidissement de ce boulevard, qui était jadis un lieu agréable
où s'épanouit la badauderie », a fait remarquer au Quotidien d'Oran un vieux
riverain demeurant à proximité de l'esplanade du 20 août, sise en plein cœur
dudit chef-lieu. Ces impacts négatifs sont durement alimentés par cette
infraction, orchestrée par une multitude de commerçants activant dans
l'illégalité et enlaidissent au plus haut point les paysages des rues, des
boulevards et des places publiques. Notons encore, selon le constat établi sur
le terrain, que cet indésirable état de fait a malheureusement encouragé
certains gérants d'établissements de commerce à imiter ces revendeurs à la
sauvette et ce, en s'accaparant des espaces et/ou à squatter les trottoirs en
n'hésitant pas à laisser déborder leur marchandise sur la chaussée. Il est
utile de noter qu'après s'être quelque peu éclipsé à la faveur des opérations
initiées par le gouvernement, l'informel semble avoir tendance à ressusciter de
ses cendres pour se réinstaller dans les paysages des ces municipalités
côtières et ce, en charriant d'innombrables désagréments, qui polluent
l'environnement et détériorent le cadre de vie dans cette partie de la wilaya
vers laquelle convergent chaque été des millions d'estivants. Des déclarations
pertinentes ont été formulées à ce sujet par un grand nombre de riverains
domiciliés dans la commune d'Aïn El Turck. « L'informel a aussi détruit
d'illustres points de repère, qui relatent tout un pan de l'histoire
contemporaine de cette région où il faisait bon vivre ». Nos interlocuteurs ont
suggéré à l'unanimité la poursuite régulière de la lutte contre l'informel,
unique et infaillible moyen d'assainissement, qui a déjà fait ses preuves une
année auparavant avec l'application des instructions initiées par le
gouvernement.