La gratuité de
la circulation sur l'autoroute Est / Ouest devrait marquer sa fin au début de
l'année 2016. Tout un dispositif, visant une profonde transformation de la
gestion des infrastructures autoroutières, est en cours d'exécution. Il y a,
déjà, dans le fil du développement de cette option cette fusion entre l'Agence
nationale des autoroutes (ANA) et l'Algérienne de gestion des autoroutes (AGA),
«qui sera opérée avant fin 2015», annonce-t-on, et donner «naissance à une
nouvelle entité dénommée Algérienne des autoroutes (ADA)». Ce redéploiement
était prévu pour la fin 2015 mais, vu l'état de dégradation de plusieurs
parties de l'autoroute Est/Ouest et le lancement de chantiers de réhabilitation
des tronçons endommagés, la consolidation du système de gestion a été,
légèrement, différée, et avec elle le procédé de l'exploitation des autoroutes
à péage, dont l'application était, pareillement, prévue pour la fin de l'année,
en cours. En tout cas, cette future agence (ADA) sera chargée de la réalisation
et de l'exploitation du réseau autoroutier national «en se substituant,
totalement, dans sa mission de service public, aux établissements existants,
actuellement, à savoir: l'ANA et l'AGA», et elle sera dotée du statut
d'Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), comme l'a
indiqué, à l'APS le directeur des Affaires juridiques et du Contentieux du
ministère des Travaux publics, Toufik Mossli. Non sans préciser que «les
missions dévolues à l'ADA porteront, non seulement sur l'étude, la réalisation,
l'exploitation et l'équipement des autoroutes et de leurs dépendances,
l'entretien des autoroutes et des voies express, mais aussi la réalisation des
infrastructures et équipements destinés à l'exploitation des autoroutes à
péage». Dans ce contexte on indiquera que l'Algérie prévoit, dès 2016, la réception
des premiers centres de péage, notamment sur l'autoroute Est-Ouest, dont les
usagers devraient être soumis à une tarification calculée sur la base du nombre
de kilomètres parcourus et de la catégorie du véhicules. Selon les explications
fournies par M. Mossli, à propos des raisons de la fusion en question, en sus
de l'évidence d'un passage à l'exploitation des autoroutes à péage, «il s'agit
d'une exigence, au vu du volume d'investissements publics «considérable»
enregistré, depuis 2001, dans le secteur des Travaux publics», relèvera-t-il.
Pour rappel, afin de mener à bien ces projets, le secteur s'est appuyé sur
l'ANA qui a été rejointe, plus tard, par l'AGA, afin de garantir le
développement optimal de l'infrastructure autoroutière du pays. La politique de
l'époque visait, selon le même responsable, à la séparation de deux missions
principales: la réalisation des infrastructures autoroutières, qui a été
confiée à l'ANA, d'une part, et la gestion des réalisations attribuée à l'AGA.
Mais à l'approche de l'achèvement des travaux de l'autoroute Est-Ouest, qui
coïncide avec le lancement de plusieurs pénétrantes sur le territoire national,
«il est temps, donc, d'opter pour une fusion entre les deux agences». La
recherche d'une meilleure efficience et cohérence, dans la prise en charge des
missions de réalisation et de gestion a, également, motivé ce choix qui
permettra, aussi, «une meilleure rationalisation des moyens existants»,
considère-t-il. L'ADA devra s'aligner sur des normes d'organisation et de
gestion internationales pour améliorer son efficience , dans les meilleurs
délais, enchaîne le même responsable. Questionné sur le sort du personnel des
deux entités fusionnées, il rassure que «tous les personnels liés au
fonctionnement et à la gestion de l'ensemble des structures de l'ANA et de
l'AGA seront transférés au nouvel établissement public», en soulignant que
l'ADA procédera, si nécessaire, à leur redéploiement afin de mieux tirer profit
de leur expérience. Créée en 1992, rappelle-t-on, l'ANA a été chargée de mener,
au nom et pour le compte de l'Etat, maître d'ouvrage, toutes les opérations
concourant à la réalisation du programme d'investissement autoroutier et
assure, à ce titre, l'exécution des missions d'études, de travaux, de contrôle
et de suivi des projets. Par la suite, l'Etat avait mis en place, en 2005,
l'AGA pour mettre en oeuvre les plans et programmes relatifs à la gestion,
l'exploitation, l'entretien et la maintenance du réseau autoroutier national,
ainsi que de ses infrastructures et dépendances autoroutières, avec pour
objectif d'assurer, pour l'ensemble des usagers de l'autoroute, des services de
qualité optimale. Pour rappel, concernant la question des équipements
accompagnant le tracé des autoroutes, des sources proches du dossier ont affirmé
que «les travaux ont été lancés au mois d'avril dernier et qu'ils consistent,
notamment, en la réalisation de 48 postes de péage, 22 centres d'entretien et
d'exploitation et l'installation d'un réseau d'appels d'urgence». On souligne,
dans ce sillage, qu'on procèdera, au tout début de l'année prochaine, à
l'installation, tout le long de l'autoroute, d'un réseau de caméras destiné à
détecter tout éventuel incident, des stations météorologiques, des stations de
pesage de véhicules lourds et des panneaux d'informations chargés d'informer,
régulièrement «et en temps réel», les usagers durant leur parcours.