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Les travaux de maintenance du tronçon Oran de l'autoroute Est-Ouest vont
bon train. Entamée le 5 août, cette opération de remise en état de la chaussée
menée par la même entreprise de réalisation, le groupe chinois CITIC-CRCC, a
pour date butoir : la mi-octobre. Il est question, selon les précisions de la
DTP, de la réfection de plusieurs segments dégradés de la bretelle autoroutière
Oran, sur 19 km. Bien qu'à ce niveau les malfaçons à réparer soient de moindre
degré -et de loin- comparativement à d'autres sections classées « rouges » sur
les 1200 km de cette méga-liaison routière Est-Ouest, il n'en demeure pas moins
que les instruments de suivi et de contrôle des actes de réfection qu'auront à
entreprendre les Chinois sur ce tronçon seront d'une « intransigeance totale »,
pour reprendre la première responsable locale du secteur des Travaux publics,
Djamila Belmegdad. A commencer par la mise en place de dispositifs de
signalisation temporaire de chantier selon les exigences réglementaires pour
assurer la mise en sécurité globale (usagers et travailleurs) sur cette
autoroute, où même les panneaux de limitation de vitesse ne sont pas forcément
respectés par tous.
A cet effet, justement, les services de la Gendarmerie nationale avaient pris part, aux côtés des autres intervenants que sont l'Agence nationale des autoroutes (ANA) et la Direction des Travaux publics (DTP), à l'opération d'installation des chantiers fixes et mobiles, qui sont à l'œuvre, depuis une vingtaine de jours, pour le rétablissement de la chaussée. Le colmatage des fissures constitue l'essentiel de ce travail, exécuté aux frais exclusifs de l'entreprise de réalisation puisque l'ouvrage est encore sous garantie, s'étalera sur un délai ferme de deux mois, accordé par le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, aux entreprises intervenantes au lieu de quatre mois comme suggéré par celles-ci lors d'une récente réunion tenue à Alger. Le décor de chaussée lézardée revient en boucle, en effet, au fil de la vingtaine de kilomètres sur laquelle se déroule cette bretelle autoroutière Est-Ouest à partir d'Oued Tlélat, dans le sens Oran-Alger. Les fissurations gagnent en largeur et en profondeur, par endroits, et se font ressentir par de fortes saccades et secousses par les automobilistes ainsi qu'un bruit de choc résultant de l'irrégularité du mouvement des roues et de tout le système de suspension. Or, c'est bien connu, les fissures sur la couche de roulement évoluent, plus ou moins vite, selon les sollicitations de la chaussée dues à l'importance du trafic et aux intempéries. Comme il s'agit d'autoroute à grand trafic, avec une importante fréquence de poids lourds, notamment lié au transport de marchandises à partir du port, ces déformations de la couche de surface (ou de revêtement) se propagent vite en s'infiltrant dans le corps de chaussée (l'assise résistante qui en constitue le support), ceci quand elle ne sont pas, à l'origine, une manifestation en surface de malfaçons dans le corps de chaussée lui-même comme c'est le cas sur plusieurs tronçons de cette autoroute Est-Ouest, et ce sachant que « le bitume de la couche de roulement est fait pour durer dix ans au moins, alors que le corps de chaussée doit être dimensionné pour durer beaucoup plus longtemps », nous expliquera le responsable d'un bureau d'études de routes. «Un traitement spécifique et non un raccommodage» Ce dernier, qui en connaît un bout sur les travaux de réalisation de l'autoroute Est-Ouest pour sa partie Ouest, indique que « le colmatage des fissures permet de retarder de deux à trois ans l'évolution de la fissuration, au minimum ». « Si le colmatage n'est pas réalisé, la fissure évolue et devient un défaut structurel justifiant des travaux plus importants, notamment la réfection totale de la chaussée ». « C'est le cas pour les travaux qui sont en cours actuellement pour le tronçon Oran, soutient notre source, puisqu'il s'agit d'un lourd prétraitement de la chaussée, y compris par le procédé dit de fraisage, avant de procéder au pontage des fissures, l'acte final du processus de réfection ». Ce scellement des fissures vise, selon la même source, à étancher la chaussée et à limiter l'évolution des lèvres de fissures, par entre autres des lances thermo-pneumatiques pour bien assécher les fissures et en enlever les salissures avant de colmater avec un produit «coulable» à chaud. Il sera également question de «micro-gravillonnage», par certaines portions, qui a l'avantage de limiter le collage du produit aux pneus, l'usure, la glissance, outre son côté esthétique, indique-t-on de même source. Il est à rappeler, par ailleurs, que c'est ce même groupe chinois CITIC-CRCC qui a réalisé, en 2007, la bretelle (ou l'évitement) d'Oued Tlélat, sur 27 kilomètres, débouchant sur Zahana (wilaya de Mascara). Cette voie d'évitement qui traverse les RN4, RN13, CW18 et CW 35, décongestionnant la circulation dans ce périmètre inscrit alors « point noir». C'est d'ailleurs sur la base de cette réalisation que viendra, quelques années après, se greffer l'autoroute Est-Ouest, dont 927 kilomètres seront concrétisés par ce même groupement chinois, tandis que les 289 autres kilomètres (à l'Est) seront confiée à l'entreprise japonaise COJAAL. Selon le ministre des TP, Abdelkader Ouali, « la priorité pour le secteur est d'en finir une fois pour toutes avec l'autoroute Est-Ouest. Nous avons réalisé un tronçon de 1200 kilomètres et on a un problème avec 120 kilomètres », qui avait précisé que « ce point noir nous fait oublier tous les efforts consentis et on va le régler au plus tard à la mi-octobre ». |
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