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En dépit d'un arrêté d'interdiction de la wilaya : Les jet-skis continuent à semer la terreur

par Rachid Boutlélis

En dépit d'un arrêté d'interdiction de navigation, notifié la semaine dernière par la wilaya d'Oran, les jet-skis continuent à semer la terreur parmi les baigneurs sur la côte de la daïra d'Aïn El Turck.

L'arrêté en question a été transmis à toutes les communes côtières pour son application. Les gérants de cette activité saisonnière ont également été informés et ont été invités à se conformer à cette nouvelle décision.

Cependant, l'arrêté d'interdiction de navigation n'a non seulement pas été pris en considération mais, pire encore, aucune sanction n'a été prise contre les contrevenants. Ce malheureux état de fait suscite des interrogations parmi les estivants. « Aucun changement notable relatif au respect de cette décision n'a été relevé sur les plages. Bien au contraire, cette activité fonctionne à plein régime au vu et au su de tout un chacun », a fait remarquer un estivant, en séjour dans la localité de Bouiseville, abordé à ce propos.

Il importe de noter que deux personnes ont été mortellement fauchées par des jet-skis au cours de cet été sur ce littoral. Notons aussi que des déclarations similaires ont été formulées par d'autres vacanciers qui on tenu à expliquer que «même les solariums et les gardiens de parkings ont été interdits par un arrêté promulgué par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales mais ils imposent toujours leur présence ». Notons à ce sujet que les forces de police et ceux de la gendarmerie nationale ont, au début de la saison estivale, opéré, chacune de son côté, des opérations de démantèlement des solariums clandestins et ont chassé les pseudo-gardiens de parkings. Malheureusement, les contrevenants sont à chaque fois revenus pour se réinstaller après ces opérations coup de poing.

Au niveau des plages de Bousfer et de la commune d'Aïn El Turck, des batailles rangées entre bandes rivales armées jusqu'aux dents ont éclaté pour l'accaparation d'espaces et ce, en créant ainsi une grande panique parmi les estivants. Ce triste constat a fait dire à un vacancier dépité, venu d'une ville du sud du pays, « nous sommes en quelque sorte livrés à ces contrevenants, imbus de leur notoriété, qui n'hésitent pas à exploiter cette situation de déliquescence pour nous saigner sans vergogne ». Des témoignages encore plus lourds de sens ont été formulés à ce sujet par un grand nombre d'estivants, déçus par leur séjour sur cette côte.