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![]() ![]() ![]() Echanges commerciaux avec les pays arabes : L'or joue en faveur de l'Algérie
par Moncef Wafi ![]() La balance commerciale des échanges commerciaux entre l'Algérie et les
pays de la Grande zone arabe du libre-échange (Gzale) est en faveur de notre
pays en 2014, avec 2,67 milliards de dollars (mds usd) d'importation contre
3,93 mds usd d'exportation.
Les échanges se sont ainsi établis à 6,64 mds usd contre 6,88 mds usd en 2013, ne représentant que 5,5% du total de ces échanges. Des chiffres rapportés par l'APS auprès de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) qui explique que la baisse des importations algériennes est étroitement liée à la forte diminution des importations de gas-oil passées à 25 millions usd en 2014 contre 409 millions usd en 2013. Mais pas que, puisque l'absence totale d'importations des articles de bijouterie a contribué également à une balance favorable à l'Algérie alors que leur facture avait atteint 568 millions usd en 2013. Rappelons que la nouvelle liste des produits exclus de la franchise de droits des douanes algériens dans le cadre de la Gzale, applicable depuis le 1er octobre 2013, inclut l'or. Alger a décidé de faire l'impasse sur l'or «arabe» qui aurait couvert un vaste réseau de fraude impliquant des importateurs agréés. Les résultats d'une enquête menée par les services des douanes sur un grand réseau d'importateurs d'or, et transmis au ministère des Finances, auraient conduit à inscrire ce métal précieux sur la liste négative des produits importés de la Gzale que l'Algérie a rejointe en janvier 2009. Les sommes des devises transférées s'élèvent à des dizaines de millions d'euros, avait-on alors affirmé. La presse rapportait à l'époque que ces importateurs indélicats transitaient l'or, acquis surtout en Inde, par les Emirats arabes unis appuyés par des factures de Dubaï. L'Algérie a donc décidé de surseoir à l'importation de l'or de Dubaï pour arrêter la fuite des capitaux et surtout protéger une filière nationale fortement éprouvée par un véritable tsunami aurifère déferlant des côtes émiraties. Les importations en produits industriels se sont chiffrées à 2,36 mds usd en 2014 (89% des importations globales depuis cette zone), soit un recul de 26% par rapport à 2013. L'Algérie important essentiellement les matières plastiques, les médicaments, les charpentes métalliques, les fils et cuivres et les ciments hydrauliques. Par contre, les importations des produits agricoles et agroalimentaires ont augmenté puisque la facture s'élève à 291 millions usd contre 224 millions usd en 2013. Légumes secs et préparés d'Egypte, jus de fruits des Emirats arabes unis et pâtes alimentaires de l'Arabie Saoudite constituent le gros de ces importations. L'Algérie a aussi importé, auprès de ses voisins, des produits de pêche de la Tunisie et du poisson congelé du Maroc, deux pays qui figurent dans le top cinq des fournisseurs de l'Algérie, dominé par l'Arabie Saoudite pour 636 millions usd, représentant 24% des importations algériennes auprès de la Gzale. Concernant les exportations de l'Algérie vers la Gzale, elles ont été constituées à 94% par les hydrocarbures pour un montant de 3,7 mds usd (6% du total des hydrocarbures exportés par l'Algérie à travers le monde). Quant aux exportations hors hydrocarbures, elles ont baissé de 10% par rapport à 2013 à cause du recul des exportations des truffes, des produits laminés plats, du zinc, de l'ammoniac, des engrais, des articles d'emballage ainsi que l'absence d'exportation des pneumatiques neufs en caoutchouc alors que l'Algérie en a vendus pour 2,5 millions usd vers Gzale en 2013. Les principales exportations algériennes sont représentées par les produits agricoles (69%), industriels (30%), tandis que les exportations de produits de pêche n'en représentent que 0,62% avec comme principaux clients respectivement la Tunisie, le Maroc, l'Irak et la Syrie. |
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