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Les colporteurs d'eau ont décidé à
l'unanimité d'augmenter le prix du jerrican de 20 litres d'eau de 5 DA, soit 30
DA contre 25 DA auparavant. Cette subite augmentation, inattendue par la
population locale, intervient à un moment où ni le gas-oil ni les taxes n'ont
subi de majoration. Il faut dire que ces «marchands d'eau» ont choisi le bon
moment pour revoir à la hausse le prix des 20 litres d'eau, notamment en cette
période où le thermomètre affiche des températures record et où la consommation
d'eau potable est à son maximum. Il faut savoir que jusqu'à ce jour, la
majorité de la population chélifienne consomme cette eau potable qui provient
de la nappe phréatique de Ouled-Farès, plus connue sous le nom d'Aïn Bouchakor.
Toutefois, il est important de noter que ces colporteurs sont soumis à une
réglementation stricte de telle manière à éviter les maladies à transmission
hydrique (MTH).
Ces dispositions, tient-on à rappeler, «visent avant tout de prévenir les populations des maladies à transmission hydrique (MTH) particulièrement pendant la saison d'été et fixent les conditions d'approvisionnement en eau destinée à la consommation humaine en faisant obligation à chaque colporteur d'eau, outre les autorisations précitées, d'indiquer la raison sociale du demandeur, de présenter la fiche technique descriptive de la citerne, un bulletin d'analyse physico-chimique et bactériologique de l'eau du point de prélèvement effectué par un laboratoire agréé, ainsi qu'un certificat médical du conducteur de la citerne». Par ailleurs, à la suite de la mise en marche de l'usine de dessalement d'eau de mer de Maïnis, située à 4 km à l'ouest de la ville de Ténès, censée produire 200.000 m³/j et qui a commencé à desservir certaines communes de la wilaya, de nombreuses familles trouvent cette eau dessalée douce et agréable à boire, mieux, diront certaines, que celle de «Bouchakor». Bien entendu, si cela se confirme, ce sera toute une corporation (environ 200 colporteurs) qui risque de disparaître car il est prévu l'alimentation en eau potable de l'ensemble des 33 communes sur les 35 que compte la wilaya de Chlef, à partir justement de cette usine de dessalement de Ténès. Les deux communes restantes, en l'occurrence Béni-Haoua et Oued-Goussine, devront être approvisionnées à partir du barrage de Kif-Eddir, en cours de construction dans la wilaya de Tipaza. |
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