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Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi,
a insisté, lundi dernier, sur la nécessité de l'implication des universités et
centres de recherche dans les domaines des arts, l'histoire et la littérature
et l'élargissement de leurs recherches au patrimoine andalou. A l'occasion de
sa visite de travail et d'inspection de deux jours dans la wilaya de Tlemcen,
le ministre de la Culture a indiqué lors de son entretien avec les responsables
et chercheurs du Centre d'études andalouses d'Imama que « ce centre dispose
d'ateliers et de laboratoires de recherche, qui doivent être impérativement
bien utilisés. Il doit devenir un établissement de référence, capable de
contribuer efficacement à la préservation de notre patrimoine culturel
immatériel. Il faut associer les équipes de recherche des universités et
centres de recherche dans les divers aspects liés au patrimoine ». A ce propos,
il a appelé les gestionnaires et chercheurs de cet établissement culturel,
relevant du Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et
historique (CNRAPH), à « redoubler d'efforts pour s'occuper pleinement de la
vocation spécifique de ce centre, à savoir la recherche scientifique dans les
domaines des sciences de la civilisation andalouse tout en gardant un lien sur
l'Algérie ». Rappelons, qu'en marge de cette visite, le directeur du Centre
national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (CNRAPH),
Hassi Slimane, a aussitôt désigné un nouveau responsable de recherches pour une
meilleure exploitation scientifique de ce centre, qui n'est pas exploité
judicieusement. Il faut souligner dans ce contexte, qu'actuellement, quatre
autres annexes du CNRAPH, ayant un statut régional, existent dans les villes de
Béjaïa, Aïn M'lila, Tiaret et Mostaganem. Accompagné du nouveau secrétaire
général de la wilaya, Mohamed Amieur, du président d'APW, Okkacha Chaïf et
d'une importante délégation composée essentiellement de directeurs centraux et
sous-directeurs de son ministère, Azzedine Mihoubi s'est ensuite rendu au
palais de la culture Abdelkrim-Dali d'Imama où il a visité une exposition du
Centre des arts et expositions intitulée «L'enfance et la guerre». Le ministre
a insisté sur le partage de cette exposition et de l'agrémenter par d'autres
conférences sur cette thématique afin de mettre en évidence la souffrance de
l'enfance algérienne sous le colonialisme français. Il a en outre émis quelques
directives aux responsables de cette belle infrastructure, afin de ne pas se
focaliser uniquement sur les activités locales, mais d'opter pour des activités
de grande envergure et d'aller vers le national et l'international en
organisant de grands spectacles. En visitant la bibliothèque de ce grand espace
culturel, le ministre Azzedine Mihoubi a annoncé l'élaboration en cours par ses
services d'un cahier des charges pour le lancement très prochainement d'un
projet de numérisation des anciens manuscrits, qui sera encadré par l'Agence
algérienne pour le rayonnement culturel (AARC). Selon le ministre, environ
4.200 manuscrits sont conservés au niveau de la bibliothèque nationale, sans
compter les fonds documentaires détenus par les zaouïas du sud du pays. Il est
à souligner que le ministre de la Culture s'est rendu, dans la nuit du dimanche
à lundi, à Marsat Ben M'hidi pour assister à la clôture du festival
?'Ciné-plage'', organisé par l'AARC : projection du film «l'Algérie vue d'en
haut» et pour la première fois en langue arabe. Il a ensuite procédé à l'inauguration
de l'exposition du Centre des arts et des expositions de Tlemcen «Regards sur
Tlemcen» de l'artiste peintre Ouadfel Mohammed. Le lundi matin, le ministre a
lancé dans la localité de Beni-Snous le tournage du film «Les sept remparts de
la citadelle» du réalisateur Ahmed Rachedi, avant de se rendre au mausolée de
Sidi Boumediene.