
Plus de 100 citoyens, des jeunes pour la plupart, ont observé hier matin
deux sit-in devant les sièges de la daïra et de la wilaya de Bouira pour
réclamer l'accélération des travaux de réalisation et d'attribution des
logements sociaux qu'ils attendent, disent-ils, depuis plusieurs mois.
Devant le siège de la daïra, ils étaient près de 90 personnes de la ville
de Bouira, habitant dans des haouch et dans de vielles habitations, à se
rassembler pour dénoncer «les lenteurs dans la réalisation et l'attribution des
logements dont les travaux ont été lancés depuis plusieurs mois», selon les
protestataires. «Jusqu'à quand allons-nous attendre ces logements? Nous voulons
que les responsables locaux mettent la pression sur les entreprises
réalisatrices afin qu'elles respectent les délais», a protesté un groupe de
jeunes citoyens habitant à la cité évolutive de la ville, où les constructions
remontant à l'ère coloniale et menacent ruine. En présence des services de
police, certains manifestants ont tenté de pénétrer à l'intérieur du siège de
la daïra pour rencontrer un des responsables. «Le chef de daïra est absent
aujourd'hui pour des raisons exceptionnelles, et dès qu'il reprendra (le
travail), il va recevoir les protestataires et examiner avec eux leurs
besoins», a expliqué à la presse le secrétaire général par intérim de la daïra,
Rahmi Rédha. Un sit-in similaire a eu lieu également, dans la matinée, devant
le siège de la wilaya, où plus de 20 citoyens d'Ain Bessam bénéficiaires du
programme «AADL 2» qui se sont déjà acquittés des redevances de la première
tranche, se sont rassemblés pour réclamer le logement. Ces protestataires dénoncent
le retard enregistré dans le lancement des travaux de réalisation des logements
à Ain Bessam. «Nous avons payé déjà notre première tranche pour le programme de
logement AADL 2, mais les travaux ne sont pas encore lancés et le terrain n'est
pas encore désigné», a expliqué à l'APS un manifestant. Des représentants des
manifestants ont été reçus par un des responsables de la wilaya qui leur a
expliqué que les études sont achevées et que les travaux allaient démarrer
incessamment, tout en précisant que le terrain choisi auparavant pour la
construction des logements AADL à Ain Bessam n'avait pas été validé par le
ministère du secteur vu que le site est une terre agricole.