Agissant suite à des doléances de citoyens parvenues à ses services, le bureau de wilaya de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) a dressé un tableau noir sur la situation qui prévaut à l'EPSP de la nouvelle ville Benadda Benaouda, appelée communément Bormadia, une infrastructure sanitaire de haut standing, à la suite d'une virée effectuée les 11 et 12 août en cours. Le rapport établi par le bureau de la LADDH met à nu plusieurs carences qui affectent de plein fouet les prestations sanitaires présentées à une population de quelque 40.000 âmes et à des étudiants du pôle universitaire implanté sur le site. Ainsi, il est enregistré avec désolation le manque criant de médecins généralistes et spécialistes comparativement avec l'afflux grandissant de patients qui se rendent à l'EPSP de jour comme de nuit, sans compter les cas urgents devant être pris en charge sur le champ. Même cas de figure pour le personnel paramédical y exerçant et qui doit être renforcé pour accomplir convenablement sa mission.

Il est signalé par ailleurs dans le rapport du bureau de la LADDH l'insuffisance des médicaments et des seringues, notamment celles utilisées pour les enfants, ce qui pousse à l'envoi des malades à l'EPH Mohamed Boudiaf de la ville de Relizane. Cet établissement hospitalier ne peut contenir le flux quotidien des patients venant de toutes parts et des communes de la wilaya. L'on déplore, en outre, l'absence quasi totale des médecins devant assurer la garde durant la nuit, les jours de semaine et dans la période allant de 12h à 14h. Il est fait état aussi de carence de produits utilisés dans le service de la radiologie, si ce n'est l'absence parfois de ceux chargés de ce service.

Enfin, vu l'importance de la population de Bormadia, il serait préférable de doter l'EPSP d'autres ambulances et d'un appareil scanner pour répondre aux multiples sollicitations dans ce domaine. Et dans l'optique d'améliorer le service public au sein de cette infrastructure sanitaire, le bureau de wilaya de la LADDH souhaite l'intervention du wali pour une réparation des dommages constatés et donner plus de tonus aux services présentés jusqu'à l'heure.