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Constantine - Pharmacies de garde : la galère des malades

par Abdelkrim Zerzouri

C'est la galère pour qui conque serait dans l'obligation de se procurer un médicament durant le week-end ou autres jours fériés. Cela fait quelques mois, précisément depuis la mise en œuvre d'un tableau des pharmacies de garde au mois de février dernier, que les citoyens éprouvent d'énormes difficultés pour connaître le lieu exact de la pharmacie désignée de garde pour le week-end. « Il n'y a aucune indication, ni orientation de qui que ce soit, Snapo et direction de la santé s'entend, au sujet de la pharmacie de garde du week-end. Aucun affichage au sein des établissements de santé publique, là où passent en consultation les malades et qui en ressortent avec des ordonnances entre les mains sans savoir comment joindre une pharmacie en activité afin de se procurer le traitement prescrit », s'indignent des citoyens qui n'ont pas trouvé mieux que de lancer des appels sur les réseaux sociaux afin de situer l'endroit de la pharmacie de garde ! Parfois, les gens font le tour, ou plutôt le parcours du combattant, se plaint-on, à travers deux communes avant de tomber sur la pharmacie de garde. Et, il faut encore faire avec une autre problématique, car la pharmacie de garde tient ses rideaux ouverts jusqu'à 22 heures, au-delà intervient la garde de nuit et la question n'a pas encore été tranchée entre le Snapo et le ministère au sujet de cette question. Pour rappel, le Snapo avait soulevé le problème de la sécurité lors de la garde de nuit, d'autant que les gérants des officines pharmaceutiques sont en majorité des femmes. La garde de nuit qui était, donc, prévue selon une instruction de la tutelle, a été gelée en attendant les résultats de ces discussions qui semblent s'éterniser. « Les pharmaciens et leurs représentants ont bien trouvé un terrain d'entente avec la tutelle autour des questions litigieuses, propres à la profession, mais le citoyen ne trouve pas son compte dans cette équation, notamment à propos des gardes de nuit non assurées », rétorquent des patients qui se rendent dans les hôpitaux pour des consultations d'urgence dans la nuit. « Les pharmaciens défendent leurs intérêts, obtiennent satisfaction de leurs revendications auprès d'une tutelle dont le souci de gagner le silence des syndicats du secteur semble primordial ; et le citoyen, qui le défend ? Pourtant, tout ce beau monde est là pour le servir ?! », s'insurge-t-on. « La santé du citoyen est en danger, imaginez un peu qu'on ait besoin d'un médicament en urgence durant le week-end ou dans la nuit, parfois cela peut mener au décès du malade », constatent avec inquiétude des proches de malades rencontrés au CHUC. Enfin, on a vainement tenté hier de prendre contact avec les responsables du Snapo et ceux de la direction de la santé, mais les choses n'ont pas besoin d'être mieux explicitées, il faut juste procéder à un large affichage de la liste mensuelle des pharmacies de gardes, surtout au niveau des établissements de santé, et trouver un palliatif à la garde de nuit à travers ces longues discussions engagées entre le Snapo et le ministère de la santé depuis quelque six mois, selon l'avis de pharmaciens eux-mêmes.