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Constantine - Des exclus du relogement protestent

par A. E. A.

Près d'une soixantaine d'habitants de la cité de Sidi M'cid, « exclus » de l'opération de relogement qui a eu lieu au mois de juillet dernier et qui a touché 260 de leurs voisins, ont tenu, jeudi dernier, un rassemblement devant le cabinet du wali pour réclamer « leur droit également à un appartement comme tout le monde ». Selon leur représentant, M. Hamdi, « nous demandons à être ajoutés à la liste des bénéficiaires de logements, à l'instar des 260 « heureux élus » de Sidi M'cid qui ont été concernés par deux opérations de transfert, la première au début du mois de juillet et la seconde à la fin du même mois ». Car, fera-t-il savoir, « le nombre total des exclus atteint les 500 familles, dont 50 d'entre elles ont introduit des recours et attendent des réponses tranchant sur leur cas, d'une part, et de 450 autres familles aux dossiers rejetés par le président du comité de la cité, sous le fallacieux prétexte que seuls les habitants des maisons très anciennes sont concernés ».

« Notre problème a pour cause le président du comité de la cité, qui nous a trompés en nous disant que la liste des gens à déménager ne doit toucher que les habitants dont les maisons menacent de s'effondrer à tout moment, nous retirant ainsi de la liste des bénéficiaires.

Cependant, après coup et au vu de cette fameuse liste des ayants droit au relogement, il s'est avéré qu'il nous a raconté des bobards ».

Il poursuit, parmi les habitants de Sidi M'cid qui ont eu un logement neuf à l'UV 16 de la nouvelle ville d'Ali Mendjeli, « nous avons trouvé des noms dont les habitations ne menaçaient nullement ruine et avaient même meilleure allure que la plupart des nôtres. Maintenant, allez savoir pourquoi il a fait cela ? » s'interrogera-t-il. Et d'indiquer, dans ce cadre, que « la liste des bénéficiaires de la cité a montré que des étrangers y ont été portés et même des émigrés résidant en France », lancera-t-il. Et de noter, encore, que ces indus bénéficiaires ont été portés sur la liste « par des voies détournées ».

Finalement et toujours, selon notre interlocuteur représentant des protestataires, « vers midi, nous avons été dispersés par la police et un officier nous a dit de revenir la semaine prochaine, nous promettant de nous prendre un rendez-vous avec qui de droit. Nous avons dit OK, nous nous allons. Mais si ce n'est pas le cas, nous allons recourir aux actions musclées », menacera-t-il.