A quelques jours seulement de
la reprise du championnat de Ligue 1, la JS Kabylie se trouve dans une impasse
pour le moins inquiétante. En effet, à peine l'équipe revenue de son stage
effectué à Gammarth (Tunisie), que plusieurs problèmes ont surgi d'un seul
coup, notamment sur le plan organisationnel, ce qui nous permet de dire que la
situation au sein de la JSK ne prête pas à l'optimisme. Il faut dire que la
récente démission inattendue du manager général, Karim Doudène, a quelque peu
chamboulé les plans de la direction, qui misait sur l'union sacrée autour du
club afin de faire face à la terrible pression des supporters et de
l'opposition qui exigent un changement radical. Visiblement contrarié par le
manque de considération des dirigeants au retour de la délégation de Tunisie,
Doudène, qui avait à plusieurs reprises menacé de jeter l'éponge, a fini par
mettre ses menaces à exécution. Face à cette situation, l'emblématique
président Mohand Chérif Hannachi continue de prôner la politique de l'autruche,
lui qui n'a pas soufflé mot depuis plusieurs semaines. Selon des indiscrétions,
Hannachi, qui fait face à une rude opposition depuis la fin de l'exercice
précédent, multiplie les allers-retours Alger-Paris. Habitué pourtant à des
sorties médiatiques souvent controversées, il n'a pas fait la moindre
déclaration depuis plus d'un mois. Une manière comme une autre de calmer les
esprits. Dans le camp des supporters, l'inquiétude est à son comble et l'avenir
de l'équipe qu'ils n'ont pas encore eu l'occasion de voir à l'œuvre, les
inquiète au plus haut point. Seul un bon début de saison pourrait mettre les
joueurs, staff technique et supporters sur la même longueur d'onde. A
l'inverse, une mauvaise opération samedi prochain face au CS Constantine au
stade du 1er Novembre pourrait engendrer de fâcheuses conséquences. L'autre
point important qui suscite des interrogations dans le camp des supporters est
lié à la démission de Doudène, qui risque de perturber la sérénité du groupe et
démotiver les joueurs appelés à réussir leur première sortie à Tizi Ouzou.
D'ailleurs, la reprise des entraînements d'avant-hier au stade du 1er Novembre
s'est déroulée dans un climat tendu en l'absence totale des dirigeants. Même
l'entraîneur Mourad Karouf avait du mal à placer les mots qu'il faut pour
décrire aux joueurs la situation qui prévaut, à moins d'une semaine du coup
d'envoi de la saison. Pis encore, l'avenir du staff technique est également
évoqué avec insistance dans l'entourage du club. En effet, au moment où Karouf
essaye tant bien que mal de gérer cette période difficile, les dirigeants de la
JSK seraient à la recherche d'un nouvel entraîneur. C'est ainsi que nous avons
appris que l'ancien entraîneur du NAHD, Nour Benzekri, a été contacté. Un geste
qui suscite des critiques, alors que Karouf et son staff se sont sacrifiés
pendant cette période estivale pour assurer une bonne préparation à l'équipe.
En tous cas, et selon la même source, Benzekri aurait gentiment décliné l'offre
de la direction kabyle et ce, par respect à l'entraîneur Karouf. Quoi qu'il en
soit, les camarades de Doukha n'ont visiblement pas le moral et cela risque de
se répercuter sur leur préparation du premier match de la saison face au CSC,
qu'ils ont intérêt à gagner pour éviter l'implosion.