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L'incroyable
désordre généré par le contestable commerce informel et aussi par les
commerçants licites qui, à leur tour, étalent leurs marchandises carrément sur
les trottoirs et même sur la chaussée, car voyant chacun faire ce qu'il veut au
quartier de M'dina J'dida, et même dans d'autres cités de la ville d'Oran, ne
pourrait se décrire dans un seul article tant l'ampleur a dépassé l'imaginable.
Ce qui nous amènerait à dire qu'entre le discours politique notamment les promesses, et la ?'réelle'' réalité du terrain, c'est un océan ! Une situation qui semblait aller disparaitre lorsqu'il y a quelques années, une opération d'envergure contre le marché informel avait été déclenchée dans le cadre d'un plan national. Même les commerçants légaux devaient se conformer à ces dispositions en libérant les trottoirs et autres espaces aux abords de leurs locaux. Ainsi, toute la population était ravie de revoir l'ordre régner, dans ce populaire et populeux quartier de M'dina J'dida qui retrouvait enfin son souffle après une asphyxie qui aura duré plusieurs années. Mais, fâcheusement, ce n'était qu'un feu de paille dans ce que nous constatons amèrement aujourd'hui. En effet, le retour à la vie normale de ce quartier historique s'éloigne de plus en plus et la situation a même empiré, si l'on en juge par l'ampleur des dépassements constatés quotidiennement dans quasiment toutes les rues et ruelles de ce quartier. UNE IMPRESSION DU LAISSER-ALLER Les habitants nous dirons qu'ils ont l'impression que les autorités locales n'ont jamais posé les pieds en ces lieux où il est devenu difficile pour ne pas dire autre chose, de se frayer un chemin et plus grave encore, mieux vaudrait s'abstenir de faire des remarques aux concernés. La rue Cherfaoui Ali, la rue Stambouli Mohamed, qui demeurent des passages obligés pour les pères ou mères de familles, pour aller faire leurs achats au marché Ben Okba, ainsi que toutes les autres artères, parallèles ou perpendiculaires, jusqu'au boulevard Mascara, reflètent l'anarchie dans le sens le plus profond du terme. Et, le piéton doit faire ses ?'calculs'' pour trouver son chemin. Les abords de l'école primaire Pasteur sont squattés par une multitude de revendeurs, en dépit des appels des parents d'élèves et du directeur, sans oublier toutes les dénonciations par voie de presse, mais en vain. Il n'y a qu'à faire un tour de ce côté pour constater que le fondement même de ce droit à l'éducation est bafoué. Pire encore, des CD piratés de tous genres dont des films ?'X'' y sont exposés librement. De vieux objets sont étalés tout le long et le large de ce tronçon. Incroyablement, des quantités de vieux habits et chaussures, un semblant de friperie, sont exposés en vrac juste en face de la porte de cet établissement scolaire. Toujours dans ce quartier, à certaines artères, des voitures sont carrément stationnées en plein milieu de la chaussée, en plus évidemment des trottoirs occupés en long et en large par des marchandises. DIFFICILE ET PROBLEMATIQUE INTERVENTION EN CAS D'INCENDIE OU AUTRE SINISTRE Prions surtout Dieu pour épargner tout ce monde contre un incendie, un incident ou autre sinistre, car la panique pourrait faire beaucoup de dégâts, particulièrement avec des chaussées complètement bloquées comme les rues du Figuier, Stambouli Benaissa, Isly et toutes les ruelles environnantes, Zaiter Abdelkader, Cherfaoui Ali vers le Bd Mascara, etc. Beaucoup d'habitants nous rendent très souvent visite à notre rédaction pour déplorer cette anarchie dans ce quartier dont «l'embellie n'était qu'un leurre», nous dira un citoyen. Un autre vieil Oranais se demande « à quoi servent les élus du Sénat et de l'APN qui pourraient poser ce problème au gouvernement ?». Le soir, un autre problème surgit, celui de l'hygiène avec des tonnes d'ordures qui s'amoncellent. Le tout faisant une aubaine pour les rats et autres animaux errants. Une véritable souffrance pour les agents de nettoiement qui doivent quotidiennement se surpasser pour ramasser les déchets. Cette contagion a également touché les quartiers mitoyens comme Saint-Antoine et Le Plateau. En plein boulevard Benzerdjeb, les voitures stationnent en deuxième position, le poisson se vend sur les trottoirs avec tous les désagréments qu'on devine. Ces derniers jours, ce sont des revendeurs de figues de barbarie qui à leur tour se sont installés sur pratiquement la majorité des rues. Sur le grand boulevard Zabana et ses alentours les véhicules sont garés sur tous les espaces et dans tous les sens, particulièrement face au lycée Benbadis et ses environs. Du côté de la place du 11 Décembre 1960 ex-Roux, rue Bourbaki, Cité Dar El Hayat et ses environs immédiats c'est le même décor ? Une image terne et désolante de la ville d'Oran. |
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